People: qui veut soutenir Nicolas Sarkozy?

Le président sortant peine à convaincre les personnalités

Les indispensables comités de soutien des candidats à la présidence se mettent en place. Si celui de François Hollande compte déjà une liste conséquente de "people", celui de Nicolas Sarkozy peine à recruter...

La campagne électorale entre dans le vif du sujet, les meetings s’enchaînent, les petites phrases pleuvent, une polémique chasse l’autre, les candidats draguent les people, comme aujourd'hui l'équipe de The Artist, les célébrités choisissent leurs candidats… Mais qui soutient Nicolas Sarkozy pour cette nouvelle élection?

Ils sont nombreux à s'être affichés publiquement lors du grand meeting de Hollande au Bourget : Yannick Noah, Benjamin Biolay, Gérard Darmon ou encore Pierre Lescure. Quelques-uns s’étaient manifestés auparavant comme Denis Podalydès, Michel Piccoli ou Julie Gayet. D’autres enfin ont accepté de figurer sur le site officiel du candidat socialiste: Fanny Cottençon, Xavier Beauvois, Vikash Dhorasso, Jean-Michel Ribes, Josiane Balasko, Dominique Besnehard... Sans parler des tweets poétiques de Mathieu Kassovitz. La liste est longue, puisque le monde du spectacle, depuis toujours, a le coeur plutôt à gauche.

Plus surprenant en revanche, le dîner qui a réuni en janvier François Hollande et Johnny Hallyday. Le rocker a sans doute voulu pratiquer l’ouverture à sa manière, lui qui est le plus célèbre et le meilleur soutien du showbiz à Nicolas Sarkozy. Il déclarait ainsi en décembre dernier: «Sarkozy nous a mariés. C'est un ami. Je soutiens toujours mes amis». Il y avait donc peu de risques pour le président sortant de voir la légende du rock passer dans le camp d’en face. Au-delà du sentiment de trahison, Nicolas Sarkozy aurait subi une lourde perte dans un comité de soutien déjà mal pourvu en personnalités.

Michel Sardou est brouillé avec le chef de l’Etat et n’exclut pas de voter à gauche, Arthur, Mireille Mathieu, Doc Gynéco et Gilbert Montagné qui lui avaient d’une manière ou d’une autre apporté leur soutien en 2007 sont aux abonnés absents.

Ce cas-là mis à part, c’est un peu Waterloo morne plaine autour de Nicolas Sarkozy. Pour quelle raison? L’étiquette bling bling qui lui colle à la peau, malgré ses efforts pour apparaître comme le président du peuple, les ratés de son mandat et la droitisation de sa politique et de sa campagne, sont autant de boulets que le chef de l’Etat traîne derrière lui.

Peut-être enfin faut-il y voir le "syndrome Faudel". Depuis qu’il a participé au concert de la victoire sur la place de la Concorde au soir du 6 mai 2007, l'ex-petit prince du raï a vu sa carrière dégringoler, le plongeant dans une profonde dépression. Le chanteur ne s’est jamais vraiment remis de cette soirée. Quant aux autres artistes présents ce soir-là, on ne peut pas dire que leurs parcours aient bénéficié d’un effet Sarkozy après 2007.

source extrait d'un article de gala