Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
grincheuxmarrant
16 mars 2012

Carla Bruni-Sarkozy, un vrai handicap pour le président-candidat

Carla Bruni-Sarkozy, un vrai handicap pour le président-candidat
Ancienne icône de la gauche bobo, Carla Bruni-Sarkozy est-elle vraiment crédible dans ses nouveaux habits d'égérie de la droite populaire ? Pas pour Lait d'Beu, la comparant à « la grande faucheuse qui rôde autour de Sarkozy »...

 

(Nicolas Sarkozy et sa femme Carla - APERCU/SIPA)
(Nicolas Sarkozy et sa femme Carla
 
Je ne sais si vous vous souvenez, mais à la fin de l’année dernière il eut ce cri du cœur : « Si nous perdons le triple A, je suis mort »… Politiquement, s’entend.

Il le portait en breloque comme un talisman censé le protéger et garantir sa réélection, la seule chose qui au fond lui importait. Avoir mis la France dans la panade la plus totale — 1 700 milliards d’euros de dettes — et les Français au régime le plus sec, bof ! Le Triple A est passé en pertes et profits, mais il n’a pas encore perdu tout espoir et se bat comme un beau diable. Non pas pour essayer d’améliorer la situation économique et sociale mais en tirant à boulets rouges contre François Hollande. C’est tout juste s’il ne l’accuse pas d’être responsable du marasme dans lequel ses incohérences politiques et sociales nous ont plongés.

Or, tout dernièrement nous apprenions que Carla Bruni s’inquiète pour la santé de son mari : « J’ai peur qu’il meure de fatigue ». Elle tacle au passage les médias, exercice favori du couple présidentiel : « Ils sont très à charge contre mon mari... Vous en connaissez, vous, des journalistes qui sont pour mon mari ou même juste neutres ? Le taux de critiques a atteint un niveau incroyable. Et de mauvaise foi, et de mensonges ». Accusant la presse de « tout le temps » inventer des propos qu’elle n’aurait pas tenus… concédant toutefois que « La liberté de la presse, c'est ça. Et même si j'en fait les frais, il vaut quand même mieux ça que de vivre dans une dictature ». Ouf ! On l’aura échappé belle.
 

« La fable bisonours de Carla Bruni »

Mais Carla Bruni est bien oublieuse. Elle a osé affirmer tout dernièrement que « les journalistes étaient tous des Pinocchio » — geste du nez qui s’allonge à l’appui ! — lors du débat entre Nicolas Sarkozy et Laurent Fabius où déjà elle nous régala d’une belle citerne de lait d’beu : Carla Bruni-Sarkozy : « Nous sommes des gens modestes ». « La vérité si je mens ! ». J’avais déjà ironisé sur le fait que la rubrique consacrée par le Nouvel Obs — rares sont les publications qui n’en possèdent pas — au décryptage des mensonges de Nicolas Sarkozy s’intitulait précisément « Les Pinocchios de l’Obs » et que pour ce seul débat, Donald Hebert lui avait décerné 3 Pinocchios — le maximum — : « mensonge prémédité, avec intention de nuire » !

En outre, si vous voulez connaître la vraie vie de Carla B. — et pas du tout celle de ménagère de 45 ans « ultra-sakozyste » aussi peu crédible que Nicolas Sarkozy en « candidat du peuple » selon l’article roboratif de Daniel Bernard et Frédéric Martel (Marianne n° 776 du 3 au 9 mars 2012) — : « Carla, une drôle de (première) dame » qui m’en a appris de bien belles sur sa prétention à jouer les dames patronnesses !

Le sous-titre est parfaitement explicite « Symbolisant les noces de la politique et de "l’entertainment" — entendre les loisirs lato sensu à l’heure de la globalisation ultralibérale — l’ex-icône de la gauche bobo s’est transformée en égérie des meetings UMP. Une mue à laquelle même la droite ne croit plus. Et qui n’aide pas le président ».

Je n’ai ni le temps ni la place non plus que l’envie de résumer les cinq pages denses et fort intéressantes de l’article. Si ce n’est pour dire que contrairement à ses affirmations, elle est aussi dure que son tyranneau de mari à l’égard des journalistes et peut tout aussi bien les faire renvoyer, que la fable bisonours de Carla Bruni donnant des rudiments de culture au béotien aura vécu si tant est qu’elle eût été jamais vraie, la sienne semblant à peu près tout autant de pure façade. « Ils se contentent d’énumérer les titres devant les échotiers comme le fermier semant son grain aux poules »… De toute façon, la consigne a changé : il s’agit maintenant de faire « peuple » avec les séries les plus populaires, le sport, etc.
 

Un rôle négatif

Carla Bruni sait à merveille se servir de tout les avantages mis à sa disposition à l’Elysée et dépenser les deniers publics sans compter. Avec exactement la même prédisposition à aider sa famille et ses (petits) amis de sa période d’égérie de la bohème de gauche, vie de bâton de chaise qu’au demeurant elle est loin d’avoir abandonné dans la retraite de son hôtel particulier m’apprend l’article. Avec tous les excès que cela peut supposer.

Sans vouloir être méchante — Si ! Si ! Je vous assure que cela peut m’arriver… — car je pense très sincèrement qu’elle vit un vrai drame, écartelée entre des attentes dont aucune ne peut aboutir. L’on peut effectivement parler de quadrature du cercle. Elle a jeté pardessus les moulins la clef des champs qui lui permettrait de s’en évader…

Sa vie de chanteuse est en stand-by et il m’étonnerait que sa carrière fût jamais relancée ; son ambition de dégrossir culturellement Nicolas Sarkozy aura fait long feu d’autant qu’elle est partout considérée comme une « nunuche ». Elle fait d'ailleurs tout dans ce sens en intervenant à tout propos sur des choses pour lesquelles il lui manque l’entendement lors même qu’en l’incitant maintenant à parler du Tour de France et autres sujets devant faire « peuple » Nicolas Sarkozy la « guignoliserait »… « La gauche la haïrait pour ce qu’elle est devenue et la droite plus encore pour ce qu’elle représente ». Elle ne peut donc que regretter sa liberté d’avant « de femme sincèrement libre ».

Elle est inconsciemment consciente du rôle négatif qu’elle joue aux côtés de Nicolas Sarkozy. Triste paradoxe du piège doré — sans nul doute gratifiant pour son ego — dans lequel elle s’est laissée volontairement enfermée : elle devrait l’aider à reconquérir une droite qu’elle fait fuir mais l’avoue : « Chaque fois que j’apparais à ses côtés, il perd trois points dans les sondages ».
 

Et si Sarkozy « disparaissait » ?

Quant aux relations de Nicolas Sarkozy avec les journalistes, elles relèvent de l’hystérie névrotique. Il est loin le temps où ils accourraient tous ventre à terre afin de ne pas risque de manquer « l’événement » inscrit sur son précieux « agenda médiatique » qu’il ne maîtrise plus depuis belle heurette. Or, priver un névrosé de la maîtrise totale des événements est quasi lui retirer l’air pour respirer. Souvenez-vous était-il faraud en affirmant qu’il lui suffisait « de les siffler » pour qu’ils accourussent. Maintenant, il les accuse d’être contre lui. Je ne ferais pas l’historique de leur désamour. Trop long !

Il aura donc suffit que Carla Bruni évoqua sa crainte de voir Nicolas Sarkozy mourir à la tâche pour qu’aussitôt Philippe Lesaffre s’interrogeât sur L’Express Que se passerait-il si Sarkozy mourait ? (9 mars 2012). Hypothèse envisagée bien évidemment sur le seul plan du droit constitutionnel qui ne pouvait que m’intéresser quand bien même connus-je les réponses. Tout dépendant de la date du trépas d’un candidat.

S’agissant de la mort du président de la République ou de son incapacité à exercer sa fonction de façon durable — coma ou insanité d’esprit par exemple — l’intérim est assuré par le Président du Sénat ce qui fut le cas après la démission du général de Gaulle en 1969 ou la mort de Georges Pompidou en 1974, celui-ci ne pouvant expédier que les affaires courantes le temps que soit organisée l’élection présidentielle : dans les 15 ou 35 jours maximum.
Si Nicolas Sarkozy disparaissait avant la publication de la liste officielle par le Conseil constitutionnel fixée le 19 mars 2012, en principe cela ne devrait rien changer. Celui-ci n’est aucunement tenu de reporter les élections et de toutes façons, pas au-delà de 35 jours. C’est une question d’appréciation de l’importance du candidat. S’il s’agissait par exemeple de Jacques Cheminade ou tout autre personnalité créditée de peu d’intentions de vote, il est vraisemblable que les « Sages » n’arrêteraient pas le cours des élections.

L’UMP serait donc obligée de désigner un autre candidat. On imagine déjà les bisbilles entre Jean-François Copé et François Fillon ! Ils seraient peut-être départagés par Alain Juppé…
En revanche, dès que la liste officielle des candidats est officielle, c’est le principe d’égalité qui reprend strictement ses droits. Le scrutin est reporté en cas de décès d’un candidat quel qu’il fût.
 

Chasser les anti-Sarko

 
J’en terminerais sur le chapitre des ravages de « la grande faucheuse » en m’étonnant du titre d’un article de Léa Giret qui a recueilli pour TF1 les impressions de militants à Villepinte : « S’il perd, on est morts ». Ben, ça alors ! Où va-t-on si l’on sacrifie les orphelins avec leur père putatif… Mourir pour si peu car il faut raison et sens des proportions garder, il y a bien plus terrible dans la vie.

Il y a les inconditionnels qui croiront jusqu’au bout que la victoire est au bout du… bulletin de vote. Le retard ne serait dû qu’au matraquage de la gauche sur le bouclier fiscal ou le Fouquet’s mais cela n’aurait rien d’inquiétant : Zorro est un « rassembleur » - il suffit d’y croire ! : «.Ça va payer »… Paradoxalement, un retraité (63 ans) de Nîmes tout en étant relativement critique : « Il a promis, promis, et n'a pas tenu ses promesses sur les retraites ou la sécurité » et qui avoue par ailleurs que sa retraite n’a pas augmenté depuis 5 ans pense néanmoins que Nicolas Sarkozy reste le meilleur candidat possible et c’est lui qui, dans un — dernier ? — souffle avouera « S’il perd, on est morts ».

J’avoue ne pas connaître la raison de ce trépas… A ma connaissance, François Hollande n’envisage pas une solution de type « Soleil vert » et j’espère pour ce retraité qu’il dispose d’une meilleure retraite que moi parce que je suis dans la survie… 5 ans de plus de sarkozysme réel et je serais cuite, archi-cuite.

Enfin, je voudrais terminer sur une déclaration qui m’a fait bondir mais hélas je n’en retrouve pas trace dans mes dossiers archivés dans l’ordinateur — mais l’explorateur de Windows de mon nouvel ordinateur est une chierie sans nom et quand je suis vraiment certaine d’avoir lu un article quelconque, je suis obligée de passer par des ruses de Sioux pour qu’il me le restitue. J’ai la chance d’avoir une très bonne mémoire visuelle et si je vois un article que j’ai déjà enregistré, pas envie de recommencer le même boulot.

Mais peut-être l’ais-je lu ailleurs, dans un article de Marianne ou du Nouvel Obs ? J’ai beaucoup lu ces derniers temps. Il m’est arrivé de passer des journées à paresser dans mon lit quand vaincue par la fatigue des insomnies je n’étais pas capable de rester devant l’écran ni de m’absorber dans un livre. Lisant et somnolant, somnolant et lisant. J’échange le Monde 2 contre le Nouvel Obs avec mon voisin du dessous. Parfois, c’est tout un paquet de numéros. J’ai de la réserve de lecture. Mais je ne perdrais par une minute à chercher cet article.

Toujours est-il qu’une très charmante bonne femme de l’UMP, s’insurgeant contre les antisarkozystes ou les journalistes — pour eux, de toutes façons tous les journalistes sont antisarko ou peu s’en faut — avouait avoir envie de les écraser sous son talon ! J’espère qu’elle vit le plus loin possible du Val d’Oise et de la Région parisienne en général ! Sait-on jamais ? Imaginez que je la croise dans un couloir du RER et qu’elle ait le don de flairer les antisarkozystes à dix pas… Je serais plutôt mal, hein ? Nulle envie de nourrir la rubrique faits divers, non plus des « chiens écrasés » mais celle des antisarko !

Et puis, nul besoin de succomber à une quelconque idéologie sécuritaire pour reconnaître que nous vivons une époque barbare — je vais encore me faire allumer par les bisonours qui n’ont rien compris au film et m’accuseront d’être réac mais bof — où les « oufs » ne manquent pas. Agressant pour un oui ou pour un non, pour tout et n’importe quoi. Imaginez que nos bonnes femmes se mettent à patrouiller en bandes comme les petits malfrats pour en découdre méchamment avec tous ceux qui ne sacrifient pas comme elles au culte de Sarko…

J’avoue que si pareille idée m’est bien venue, c’est uniquement à l’encontre des dirigeants — Sarkozy en tête — et de toute cette sale engeance qui gravitent autour de lui. De la vermine nuisible au plus haut degré. Les écraser comme des blattes ou des cancrelats - peut-être devrais-je écrire « cancres las » ? Jamais au grand jamais contre des militants. Il me suffit qu‘ils soient égarés et parfois guère mieux traités socialement que nous. J‘en connais.
 
source marianne
Publicité
Publicité
Commentaires
grincheuxmarrant
Publicité
Publicité