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grincheuxmarrant
1 avril 2012

Hollande à La Réunion : «Aidez le candidat sortant à partir !»

Depuis Mayotte et La Réunion, François Hollande charge Nicolas Srakozy et son bilan.
Depuis Mayotte et La Réunion, François Hollande charge Nicolas Srakozy et son bilan. | (AFP.)
«Moi, je veux être chef de l'Etat, j'espère qu'il l'a bien compris.» Arrivé samedi matin à Mayotte, a immédiatement répliqué à Nicolas Sarkozy qui l'avait accusé la veille de ne pas vouloir être «chef». «Il a confondu chef de l'Etat, chef de la majorité, chef de parti, parfois même chef d'entreprise», poursuivi le candidat .
 

«Je ne veux pas être chef de clan, je ne veux pas mettre mes amis là ou ils n'ont pas leur place. La conception du chef de l'Etat, c'est celui qui éclaire, oriente, décide, ce n'est pas celui qui capte le pouvoir».

Le ton du déplacement du député corrézien chez les ultra-marins est donné. En fin de journée, lors d'un meeting à La Réunion, c'est le «président des promesses non tenues» qu'il a attaqué. Après avoir assuré les Mahorais de leur place «dans la République» et fustigé un «grand prometteur», François Hollande na poursuivi à La Réunion son duel à distance avec le candidat-président à 10 000 km de Paris.

«Je m'attends à tout pendant encore trois semaines»

«Son imagination est sans limite, ses capacités d'improvisation insoupçonnées. Il vous promet de grands pâturages», a-t-il lancé devant quelque 5 à 6 000 personnes à Saint-Denis-de-La Réunion, où il a tenu un meeting samedi soir au Parc des expositions. «Vous allez bientôt recevoir le candidat sortant. On me dit que c'est jeudi. Il sera à mon avis tout à fait prêt à vous délivrer toutes les promesses que vous attendez de lui», a lancé le candidat. «Il va dire aux Réunionnais / Aidez moi ! Eh bien oui, Réunionnais, aidez-le à partir ! Il est temps Réunionnais, aidez-vous à préparer votre avenir différemment, aidez-vous à changer !», a-t-il martelé. «Je m'attends à tout pendant encore trois semaines : il dira tout ce qu'il n'a pas pu faire et qu'il voudrait faire pour les cinq ans qui viennent.»

«La demande de République, d'égalité, de solidarité est forte»

Arrivé vers 18h30 de Mayotte, il était resté neuf heures dans le 101e département français, pour le premier anniversaire de la départementalisation. Le candidat PS à l'Elysée avait atterri à 7h50 locales (6h50 à Paris) dans l'île de l'Océan indien, où l'attendaient une centaine de Mahorais en costume traditionnel, avec des femmes chantant et marquant le rythme en frappant des bâtons de bois. On lui a mis un collier de fleurs de jasmin autour du cou. A ses côtés, sa compagne Valérie Trierweiler s'est vue également remettre un grand «pagne» de tissu dont elle s'est immédiatement ceinte.


«L'accueil est fort, mais l'attente est grande aussi», a déclaré le député socialiste. «La demande de République, d'égalité, de solidarité est forte». «Le candidat sortant, qui avait beaucoup promis et qui comme ailleurs, n'a pas tenu, ne viendra pas», a-t-il poursuivi. «Donc je voulais faire entendre aussi la voix de celui qui peut devenir président de la République pour que Mayotte sache bien qu'elle est pleinement dans la République».

 «Je ne regarde pas votre apparence»

Il s'est plu à tacler le chef de l'Etat sans le nommer, «le grand prometteur avec de petits actes, de petits résultats», lui reprochant d'«utiliser la peur de tout: du changement, de l'autre, de l'étranger». «Je ne regarde pas votre apparence, mais votre appartenance à la République (...) vous êtes la France et vous l'êtes pleinement», a-t-il lancé devant quelque 3 000 personnes lors d'un meeting à la mi-journée en plein air à Mamoudzou.


Hollande a également souligné qu'il avait préféré «venir (sur place) plutôt que d'adresser un entretien à la presse comme le candidat sortant», en référence à l'interview du chef de l'Etat publiée la veille de l'arrivée du candidat socialiste. Sarkozy s'y est dit «favorable» à l'indexation des salaires de fonctionnaires de Mayotte sur celui des autres départements, une revendication très forte des Mahorais et au coeur des conflits sociaux en cours. «Ce qui me surprend c'est que le candidat sortant ait été obligé» de se prononcer «au moment même où j'arrivais, c'est pour cela que mon déplacement a été utile», a ironisé le socialiste.

Il  doit poursuivre sa visite à La Réunion dimanche, avant de s'envoler dans la soirée

source le parisien
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grincheuxmarrant
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