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grincheuxmarrant
17 juin 2012

Législatives: les 5 enjeux du second tour

Législatives: les 5 enjeux du second tour

LEGISLATIVES - Les résultats de Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand, François Bayrou, Marine Le Pen ou Ségolène Royal attirent les regards pour le second tour de ces législatives.

Majorité absolue ou relative pour le PS? Traversée du désert ou mort clinique pour le MoDem? Survie du Front de gauche dans un groupe parlementaire? Entrée du FN à l'Assemblée? L'Express vous donne les clés de ce second tour. 

Le PS, seul maître à bord?

C'est évidemment le premier chiffre qu'il faudra guetter ce soir, à 20 heures: plus ou moins de 289 sièges? Il semble acquis que la gauche remportera ces législatives, mais le PS serait bien embarrassé de devoir compter sur les écologistes, et encore plus sur les remuants élus du Front de gauche. La tendance de ces derniers jours laisse entendre que les socialistes pourront se passer des quelques élus communistes pour gouverner. Les radicaux de gauche, les apparentés, et peut-être le groupe Europe Ecologie, devraient suffire.  

Mais, le PS serait ravi d'aller encore plus loin. Car si François Hollande veut appliquer la totalité de son programme, il va devoir passer par le Congrès et réunir 3/5 des voix des parlementaires. 177 sièges sont acquis à la gauche au palais du Luxembourg, il en manque donc 378 à l'Assemblée. La gauche n'a jamais été annoncée à un tel niveau dans les sondages. Le droit des votes des étrangers ou la réforme institutionnelle ne sont pas encore acquis. Loin de là.  

Ecolos et communistes, chacun son groupe?

Le visage de la très probable majorité parlementaire de gauche ne dépendra pas que du nombre de députés PS. Il variera énormément selon le nombre de groupes parlementaires. Les écolos sont en bonne position. Les instituts leur attribuent entre 13 et 20 sièges, tout près donc de la barre fatidique des 15. Ce serait la première fois dans l'histoire politique française que des Verts obtiennent un groupe autonome. Dans ce cas, Cécile Duflot pourrait en tout cas quitter la direction du parti avec l'impression du devoir accompli. 

Pour le Front de gauche, l'avenir est bien moins rose. La stratégie de bousculer les socialistes a échoué. De 19 députés avant ces législatives, les communistes vont tomber à moins de quinze. Le président du groupe, Roland Muzeau n'est plus en lice. Tous les cadres du Parti de gauche ont failli. Pierre Laurent a donc demandé l'abaissement du seuil pour constituer un groupe de 15 à 10, mais ce n'est même pas sûr que le Front de gauche atteigne ce plafond.  

Le pire serait qu'un groupe de divers gauche et de radicaux parviennent, eux, à s'allier et acceptent de recueillir les quelques communistes restants.  

Direction le désert pour le MoDem?

Le MoDem s'apprête à souffrir après ces législatives. Comme en 2007, vous dites-vous ? Non, ce sera pire. Cette fois-ci, son leader de toujours, François Bayrou, est en grande difficulté dans son fief de Pau. Avec 23,63%, il est arrivé loin derrière son adversaire PS, Nathalie Chabanne (34,9%) et doit également affronter un candidat UMP (21,73% au 1er tour). Si vous deviez parier sur un candidat MoDem, on vous conseillerait plutôt de vous reporter sur Jean Lassalle, voire Thierry Benoît. Le premier devra compter sur les régionalistes pour combler son retard sur le candidat PS, mais puisqu'il chante en béarnais partout où il passe... Le second est arrivé en tête du premier tour dans la 6e d'Ille-et-Vilaine, mais les réserves de voix à droite sont minces. Enfin, il y a le cas de Philippe Folliot. Bien parti dans la 1er du Tarn, il a de fortes chances d'être élu. Problème : bien que candidat " Centre pour la France ", l'étiquette du MoDem, il est historiquement proche du Nouveau centre. Et quand il faudra choisir entre siéger en non-inscrit ou rejoindre le groupe NC, on devine de quel côté il penchera.  

Le FN, jusqu'où?

24 ans après, le Front national s'apprête à faire son retour à l'Assemblée nationale. Mais avec quels élus ? En réalité, on ne sait même pas s'il faut poser cette question au pluriel. Cinq candidats frontistes sont concernés par une éventuelle élection. Dans la 6e de Moselle, Florian Philippot doit faire le plein de voix UMP (pratiquement 100% de reports de voix). Le maintien d'Etienne Mourrut, dans la 2e du Gard, complique sérieusement la tâche de Gilbert Collard. Et même si l'UMP Roland Chassain s'est, lui, désisté dans la 16e des Bouches-du-Rhône, le socialiste Michel Vauzelle devrait bénéficier de la mobilisation de l'électorat de gauche. Reste le cas des Le Pen : Marine, à Hénin-Beaumont, aura du mal à améliorer son score du premier tour, sa nièce Marion est dans une situation un peu plus favorable. Mais là encore, elle va devoir compter sur un important report des voix UMP. Or, le député sortant, Jean-Michel Ferrand, s'est maintenu.  

En réalité, le seul député d'extrême-droite possible pourrait ne pas venir du FN : Jacques Bompard est en excellente position à Orange. Il sera alors intéressant de voir comment Marine Le Pen tentera de revendiquer le succès de cet homme, qui a contribué à fonder le Front national et en a été exclu en 2005.  

Verront-ils 2017?

Enfin, il y a les cas personnels. A droite, deux prétendants à un rôle majeur dans les prochains mois, ou les prochaines années, sont en danger: Xavier Bertrand à Saint-Quentin et Nathalie Kosciusko-Morizet à Longjumeau. Tous les deux figurent sur la liste noire de Marine Le Pen. Si les électeurs frontistes suivent les consignes de leur patronne, alors ils seront out.  

A gauche, tous les regards seront évidemment tournés vers La Rochelle où Ségolène Royal est en difficulté face à Olivier Falorni. Deux sondages la donnent battue. Ce serait un coup dur porté à sa carrière politique, mais pas la fin, jure-t-elle.

source l'express

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grincheuxmarrant
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