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grincheuxmarrant
4 juillet 2012

Révélations Mediapart : Hortefeux entendu, Sarkozy inquiété

 

Sarkozy-Kadhafi : Les révélations de Mediapart

 

Brice Hortefeux a été entendu courant juin comme témoin par la police judiciaire parisienne dans l'enquête pour "faux et usage de faux" ouverte après la plainte de Nicolas Sarkozy contre Mediapart. L'ancien président est actuellement en pleine tourmente judiciaire.

Brice Hortefeux a été entendu dans le cadre de la plainte de Nicolas Sarkozy contre Mediapart
Brice Hortefeux a été entendu dans le cadre de la plainte de Nicolas Sarkozy contre Mediapart
 
Nicolas Sarkozy est désormais un justiciable ordinaire. Cela tombe bien, la justice a, a priori beaucoup de chose à lui demander. Ainsi, le bureau de la rue de Miromesnil mis à la disposition de l'ancien président de la République et son domicile du XVIe arrondissement de Paris ont été perquisitionnés mardi matin par un juge dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Mais ce n'est pas tout. Dans une autre histoire, l'ex-chef de l'Etat pourrait être inquiété.
 
Il s'agit du volet judiciaire ouvert suite aux révélations de Mediapart concernant le financement illicite de sa campagne présidentielle en 2007. Si pour le moment Nicolas Sarkozy n'a pas encore été interrogé, ce n'est pas le cas pour son plus fidèle lieutenant. En effet, Brice Hortefeux a été entendu courant juin comme témoin par la police judiciaire parisienne dans l'enquête pour « faux et usage de faux » ouverte après la plainte de l'ancien président contre le magazine d'information, selon une source proche de l'enquête, confirmant une information de RTL.

Nicolas Sarkozy avait déposé plainte après la publication par Mediapart d'un document attribué à un ex-dignitaire libyen affirmant que Mouammar Kadhafi avait accepté de financer pour « 50 millions d'euros » la précédente campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Le 30 avril le parquet de Paris avait ainsi ouvert une enquête préliminaire pour « faux et usage de faux » et « publication de fausses nouvelles ». L'enquête avait été confiée au directeur régional de la police judiciaire. En effet, dans une note publiée par Mediapart, Moussa Koussa, alors chef des services de renseignements extérieurs libyens, autorise le directeur de cabinet de Kadhafi, Bachir Saleh, à entreprendre des versements secrets. Moussa Koussa évoque dans ce document des réunions préparatoires avec Brice Hortefeux et l'intermédiaire Ziad Takieddine. 

Karachi risque de refaire surface

Dès 2006, le régime libyen aurait choisi « d’appuyer la campagne électorale » de Nicolas Sarkozy. Un accord « sur le montant et les modes de versement » aurait été validé quelques mois plus tôt par Brice Hortefeux, à l'époque ministre délégué aux collectivités locales, en présence de l’homme d’affaires Ziad Takieddine, qui a introduit dès 2005 en Libye les proches du ministre de l’intérieur, notamment Claude Guéant, et Nicolas Sarkozy lui-même.

 Le directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi, Bachir Saleh, alors à la tête du Libyan African Portfolio (LAP, soit l'un des fonds d'investissement financier du régime libyen), aurait de son côté été chargé de superviser les paiements. Dès ces révélations faites, Moussa Koussa avait qualifié de « faux » ce document tandis que Bachir Saleh, ex-président du Fonds libyen des investissements africains et destinataire supposé de cette note, a dit via son avocat n'en avoir jamais été le destinataire. Mediapart avait répliqué à la plainte de Nicolas Sarkozy en déposant plainte pour dénonciation calomnieuse contre le président sortant, battu le 6 mai par le socialiste François Hollande.

En plus des affaires Bettencourt et Kadhafi, il existe un dernier volet judiciaire dans lequel, Nicolas Sarkozy risque d'être inquiété : l'affaire Karachi. Ici, les juges enquêtent sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, par le biais de rétrocommissions présumées versées dans le cadre de contrats d'armement. Rétrocommissions qui ont été mises en lumière dans l'enquête sur l'attentat de Karachi (Pakistan) du 8 mai 2002.

 A cette époque, Nicolas Sarkozy était (en 1995) ministre du Budget et porte-parole de campagne du Premier ministre Edouard Balladur. Dans ce dossier, comme dans l'affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy a démenti toute irrégularité. Enfin, il est possible que l'affaire dite des sondages de l'Elysée, visant une convention signée entre l'Elysée et le cabinet d'études Publifact, dirigé par Patrick Buisson, un proche de Nicolas Sarkozy, rebondisse après la levée de l'immunité présidentielle qui, en novembre 2011, avait fait barrage à l'enquête. Pas de doute, la justice ne va pas lâcher l'ancien président d'une semelle.

Qui sont-ils ?

 Moussa Koussa Cet homme politique libyen a été de 1994 à 2011 le chef des services de sécurité et du renseignement extérieur de la Libye et ministre des Affaires étrangères de mars 2009 à sa démission en mars 2011. Conseiller direct de Saïf Al-Islam Kadhafi, il a été mêlé aux basses œuvres du régime.

Bachir Saleh Ancien président d'un fonds d'investissement libyen en Afrique le Libyan African Portfolio (LAP), Bachir Saleh a été accusé par le site d'information Mediapart d'avoir été le destinataire d'une note portant sur un soutien libyen au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007

source france soir.

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