Conférence sociale : les syndicats globalement satisfaits, l'UMP sceptique

PALAIS D'IENA, PARIS XVIe, 10 JUILLET.

Si le leader de la CGT Bernard Thibault (assis au centre) apprécie le «volontarisme politique à l'égard des organisations de salariés sans comparaison avec ce que nous avons vécu ces cinq dernières années», il regrette qu'il n'y ait pas «de mesures rapides» face aux fermetures de sites. Ici, il s'entretient avec le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg.

Les leaders syndicats sortent globalement satisfaits de la grande conférence sociale qui s'est clôturée mardi après-midi, par un discours du Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui a prôné la recherche du compromis avec les partenaires sociaux et le temps du dialogue. <BTN_NOIMPR>

Un agenda social a également été fixé. De son côté, l'UMP n'a pas ménagé ses critiques.

Les syndicats. «Le résultat n'est pas obligatoirement satisfaisant sur tous les sujets. Cependant l'essentiel y est», a affirmé François Chérèque (CFDT) qui pointe des déficiences concernant les fonctionnaires. Son homologue de FO, Jean-Claude Mailly, est «satisfait du dialogue social apaisé» et de «la création d'un commissariat au dialogue social et à la prospective». «On est sur un cap nouveau», un «volontarisme politique à l'égard des organisations de salariés sans comparaison avec ce que nous avons vécu ces cinq dernières années», estime Bernard Thibault (CGT). Il déplore cependant un «loupé», regrettant qu'il n'y ait pas «de mesures rapides» face aux fermetures de sites.

Le patronat. La présidente du Medef, Laurence Parisot, apprécie la méthode et du projet de réforme du financement de la protection sociale mais reste critique. Pour elle, la feuille de route du Premier ministre «ne tient pas compte des réalités que vivent les entreprises» et les réformes de l'emploi risquent d'aller vers «des rigidités nouvelles».

A l'UMP. Dans la matinée, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez avaient tiré à boulets rouges sur une éventuelle hausse de la CSG au profit de la protection sociale. Bernard Accoyer, ancien président UMP de l'Assemblée nationale, a estimé que toutes les décisions prises par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault «vont dans le sens d'une diminution du pouvoir d'achat», mardi soir à l'issue de la conférence sociale. De surcroît, selon lui, «les première décisions du gouvernement Ayrault sont toutes des décisions qui augmentent la dépense publique».

«Je suis inquiet. Cette conférence, c'est du cinéma», a réagi de son côté le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, s'étonnant à son tour, comme François Fillon lundi, qu'«on nous annonce des réformes mais pas avant un an alors qu'il y a urgence».
source le parisien