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grincheuxmarrant
14 juillet 2012

Pourquoi Madonna joue très gros ce soir

La star américaine se produit ce soir au Stade de France sur fond de polémique politique, d’instruction judiciaire et de forte baisse de ses ventes de disques.


(BRUXELLEs (BELGIQUE), jeudi. Dans son show pour son dernier album MDNA, Madonna se montre, comme à son habitude, sulfureuse et simule notamment des combats avec des ninjas.
(BRUXELLEs (BELGIQUE), jeudi. Dans son show pour son dernier album MDNA, Madonna se montre, comme à son habitude, sulfureuse et simule notamment des combats avec des ninjas. La l’attend de pied ferme. Alors qu’elle s’apprête à jouer ce soir au Stade de , a beaucoup de choses à prouver chez nous : d’abord qu’elle reste la reine de la pop. Pourtant, son trône vacille : son dernier album « MDNA » cumule péniblement 80 000 ventes chez nous. Son Stade de France de ce soir rassemble moins de 60 000 personnes pour une capacité de 75 000.
Et c’est bien pire pour sa date à Nice le 21 août, où si les gradins sont pleins (15 000 places), la fosse debout peine à se remplir. Voilà pour la musique. Mais la star américaine est aussi rattrapée par des affaires. Elle utilise une image furtive de Marine Le Pen dans son show qui a fâché la patronne du FN et elle pourrait avoir à rendre des comptes à la justice après l’effondrement de sa scène à Marseille il y a trois ans.
Mais de tout cela, il n’était pas question avant-hier à Bruxelles dans l’enceinte du stade Baudouin, où Madonna a su convaincre. Vers 22h15, une cloche résonne, sonnée par des moines tandis qu’un encensoir se balance en diffusant de la fumée. Une célébration de la divinité Madonna illustrée par une croix géante siglée MDNA. Puis elle apparaît dans un décor d’église, brise une vitre virtuelle et entre dans la danse au son de « Girl Gone Wild ». La star tout de noir vêtue mène son show à la baguette, ou plutôt à la mitraillette le temps de « Revolver » et « Gang Bang ». Cernée de ninjas, elle explose ses assaillants, chaque coup de feu ponctué par des tâches de sang sur les écrans. Pendant cette première demi-heure, son concert se limite à un spectaculaire mais glacial son et lumière
.
Une autre Madonna ressuscite ensuite, celle des tubes et des paillettes. Elle surgit en jupette entourée de danseuses, a troqué sa mitraillette contre un bâton de majorette et lance « Express Yourself » sur des dessins rétros des années 1960. Malicieuse, elle glisse dans son classique de 1989 un extrait du récent « Born This Way » de Lady Gaga. La chanson de sa rivale ressemble effectivement à la sienne. Madonna ne fait pas de commentaires mais enchaîne avec « She’s Not Me » (NDLR : elle n’est pas moi) qui veut tout dire. Des musiciens de fanfare américaine apparaissent sur scène dans une explosion de décibels. Le grand moment du concert. Madonna s’humanise, s’adresse au public avec sa vraie voix. « On s’en fout qu’il pleuve.
 
On va chanter », lance-t-elle. La star plaisante avec un spectateur. « Tu te préoccupes de mes cheveux trempés toi? Fais voir les tiens? Ah tu n’en as pas… ». Même ses fausses notes pendant « Open Your Heart » montrent qu’elle est en direct, entourée des Basques du trio Kalakan.

La chanteuse revient à ses fondamentaux. Elle joue sur l’androgynie pour « Vogue », se lance dans un strip-tease pour montrer son string et finir en soutien-gorge dans « Human Nature ». Le bouquet final viendra de « Like a Prayer » avec un chœur gospel puis « Celebration » dans un déluge de vidéos multicolores et de danseurs, dont son fils Rocco. A 53 ans, Madonna peut donc encore surprendre.

source le parisien
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grincheuxmarrant
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