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grincheuxmarrant
15 août 2012

Dérapages en série sur l'affaire DSK

Du "troussage de domestique" à "il n'y a pas mort d'homme"... L'inculpation du socialiste délie bien des langues, tant celles de ses défenseurs que pour ses détracteurs.
 

Ainsi du député socialiste et proche de DSK Jack Lang, pour qui  "il n'y a pas mort d'homme" dans cette affaire de viol présumé. "Quand on connaît un tout petit peu le système américain (…) alors qu'il n'y a pas mort d'homme, ne pas libérer quelqu'un qui verse une caution importante, ça ne se fait pratiquement jamais", s'est décrié l'ancien ministre lundi sur France 2.

Le journaliste Jean-François Kahn s'est dit pour sa part "pratiquement certain" qu'il n'y a pas eu violente tentative de viol" (sic), mais "une imprudence… un troussage de domestique". Avant de revenir sur ses propos, plaidant la "déchirure interne" à l'idée de voir son vieil ami DSK jeté en prison.

 De son côté, Bernard-Henri Levy se fend d'un long plaidoyer pour son ami, pour faire part de ses doutes sur le témoignage de la victime présumée.  "Je ne sais pas ce qui s’est réellement passé (...) dans la chambre du désormais fameux hôtel Sofitel de New-York", écrit l'intellectuel français. "Je ne sais pas – personne ne sait puisque rien n’a filtré des déclarations de l’intéressé - si Dominique Strauss-Kahn s’y est rendu coupable des faits qui lui sont reprochés ou s’il était, à cette heure-là, en train de déjeuner avec sa fille".

 (…)  en revanche, il serait bon que l’on puisse le savoir sans tarder – comment une femme de chambre aurait pu s’introduire seule, contrairement aux usages qui, dans la plupart des grands hôtels new-yorkais, prévoient des "brigades de ménage" composées de deux personnes, dans la chambre d’un des personnages les plus surveillés de la planète", argue-t-il encore. (…) 

 Et d'assurer qu'il sait qui est vraiment Dominique Strauss-Kahn : "Ce que je sais, encore, c’est que le Strauss-Kahn que je connais, le Strauss-Kahn dont je suis l’ami depuis vingt cinq ans et dont je resterai l’ami, ne ressemble pas au monstre, à la bête insatiable et maléfique, à l’homme des cavernes, que l’on nous décrit désormais un peu partout : séducteur, sûrement ; charmeur, ami des femmes et, d’abord, de la sienne, naturellement ; mais ce personnage brutal et violent, cet animal sauvage, ce primate, bien évidemment non, c’est absurde", conclut-il, apparemment sûr de lui.

"Il sera bientôt au milieu de nous"

Harlem Désir va pour sa part jusqu'a demander à Nicolas Sarkzoy d'intervenir pour que son camarade "puisse organiser sa défense d'une façon décente". Le numéro deux du PS qui n'hésite pas à invoquer le cas de Florence Cassez  :

"Nous le faisons quand il s'agit d'une de nos compatriotes au Mexique ou dans d'autres pays, nous pouvons quand même faire valoir qu'il y a un traitement digne qui doit être réservé à un de nos compatriotes", fait-il valoir sur LCI.

 D'autres s'affranchissent de la prudence exigée par le Parti socialiste, et clament dès à présent l'innocence de leur candidat de prédilection pour 2012.

Tout en se défendant de croire au "complot", Jean-Christophe Cambadélis a ainsi rappelé " qu'on avait promis à Dominique Strauss-Kahn le feu nucléaire dès qu'il ferait ses premiers pas de candidat". Et d'ajouter qu'"avec ses proches, nous ne pouvons pas croire à sa culpabilité. Et il sera bientôt au milieu de nous".

"Quelle cible c'était !"

Chez les Le Pen père et fille, on s'en donne à coeur joie sur le thème "tous pourris". "Nicolas Sarkozy espère que le Sofitel va faire oublier le Fouquet's", estime ainsi Marine Le Pen. "J'aurais aimé que Nicolas Sarkozy se demande s'il n'était pas coupable d'avoir nommé DSK au FMI", ajoute la candidate frontiste.

"C'est toujours une bonne nouvelle de voir un voyou avec des menottes", s'exclame Jean-Marie Le Pen. " Et de regretter devant ses militants que Dominique Strauss-Kahn soit hors jeu pour 2012 :

"Quelle cible c'était ! (...) Je me suis dit : au deuxième tour Marine va le défoncer... et démontrer quand même que le représentant emblématique du socialisme française, c'est un milliardaire libidineux qui croit tout pouvoir se permettre". L'affaire DSK n'a décidément pas fini de déchaîner les passions.

source le nouvel obs..

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grincheuxmarrant
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