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grincheuxmarrant
1 mars 2012

Najat Belkacem n'a pas dérapé, le modèle Sarko s'inspire de Berlusconi et Poutine!

A l'inverse de François Hollande qui ne l'avait pas approuvé, la blogueuse Lait'beu soutient le langage cru de Najat Vallaud-Belkacem, qui a comparé Sarkozy à Poutine ou Berlusconi.

(Gueorgui - Flickr - cc)
Sans doute « toute vérité n’est-elle pas bonne à dire » selon la sagesse populaire. Mais n’en déplaise à l’UMP - et je n’ai rien à foutre que cela leur déplaise - et à la frilosité du PS : pas de vagues, hein ? Ça fait « mauvais genre » - une Manière de Voir du Monde diplo sur les femmes reprenait ces termes qu’il faut entendre dans plusieurs acceptions…
 
Les femmes auraient-elles plus de courage que les hommes ? A défaut de c… nous avons des nichons et du ventre : ne parle-t-on pas de « cœur au ventre » ? Synonyme de « bravitude » dixit Ségolène Royal - dont Najat fut au demeurant une brillante porte-parole - il y a maintenant 5 ans… Précisément ces 5 années de « sarkozysme réel » qui furent pour nous, le vulgum pecus, tous les salauds de pauvres et autres « assistés » - forcément profiteurs - les « 5 piteuses »…
 
En découvrant le titre de 20 minutes L'UMP et le PS critiquent les propos de Najat Vallaud-Belkacem (27 fév. 2012) ainsi que le sous-titre : « La porte-parole de François Hollande a-t-elle dérapé ?…  » je m’attendais bien évidemment à du lourd. Pas déçue du voyage ! Comme l’article faisait un lien avec son blog où elle reproduisait le corpus delictis : « son communiqué à la presse » Terrorisme médiatique et grand-banditisme intellectuel : les deux mamelles de la campagne UMP. (26 fév. 2012) Je suis bien évidemment allée m’abreuver directement à la source.

Sarkozy en kit

Le titre donne le ton. Mais rien que je ne cesse de dénoncer article après article depuis plusieurs mois. Je signerais volontiers des deux mains ! Une petite trouvaille géniale : « Le vrai modèle de Nicolas Sarkozy n’est pas Angela Merkel, mais un mélange de Silvio Berlusconi et de Vladimir Poutine, avec le vide idéologique de l’un et la brutalité des méthodes de l’autre ». Bien vu ! Je n’avais pas pensé à les associer dans une si pertinente formule… J’y ajouterais volontiers un troisième larron : Hurriah Hepp, répugnant personnage du « David Copperfield » de Charles Dickens qui faisait toujours les coups les plus bas en dessous, tout en flattant ses victimes.
 
Que dit-elle qu’il faille taire ? Qu’il ne peut l’espérer l’emporter à la loyale tant son bilan est calamiteux et sa personnalité rejetée par grand nombre des électeurs ; qu’il n’a aucun projet véritable et que son camp est divisé entre ceux qui courent après le FN et les autres qui pleurent sur feu l’UDF et qu’en conséquence « L’UMP n’existe plus que par la peur panique de perdre le pouvoir »…

La carotte et le bâton

Je pense et écris depuis trop longtemps que l’UMP est une machine à gagner les élections et qu’elle éclatera en plein vol quand elle se transformera en machine à perdre. Certes, le parti majoritaire a brillamment perdu toutes les élections locales depuis 2008. Mais sauf quelques rares cas de dissidence - comme Pierre Charron à Paris pour les cantonales - la plupart des élus ne pouvaient se permettre de s’opposer frontalement à Nicolas Sarkozy pour une raison bien simple : il les tient par la barbichette. Il leur tord les bras en permanence, joue du chantage : pas d’investiture de l’UMP pour les élections, notamment à cette époque, pour les élections législatives de juin prochain. La carotte et le bâton, c’est ainsi que l’on fait avancer les ânes ! Ceci dit, comme disent les aficionados de l’Ovalie : « les mouches peuvent changer d’âne » !
 
Sans même parler des ministres ! Jean-Marie Bockel - ministre d’ouverture à la Coopération - à peine a-t-il eu le temps de proférer cette monstruosité : il faut en finir avec la « France-Afrique » qu’il est dégagé aux Anciens combattants avant mise au rencard définitif… Nous savons que ce fut à la demande de ces si parfaits démocrates et intègres amis de Nicolas Sarkozy que sont Omar Bongo au Gabon - maintenant son fils, tout aussi vertueux l’a remplacé - et Denis Sassou Nguesso au Congo-Brazaville.
 
Rama Yade, sortie du gouvernement parce que son franc-parler irritait au plus au point Bernard Kouchner qui avalait toutes les couleuvres. Idem Dominique Paillé qui ne supportait plus les dérives vers l’extrême droite. Tous les deux eurent en commun - parce qu’ils soutenaient la candidature de Jean-Louis Borloo avant que celui-ci ne jetât l’éponge - de perdre leur poste dans des institutions, offerts en lot de consolation pour leur éviction du gouvernement.

«Démocrature»

Jérôme Cahuzac - président socialiste de la Commission des finances de l’Assemblée nationale - « n’aurait pas dit ça »… Il est sans doute critique mais n’irait pas si loin :

« Nicolas Sarkozy est fasciné par l'argent, on le sait mais il n'a pas le niveau de fortune de Silvio Berlusconi. Et on peut penser ce qu'on veut de Nicolas Sarkozy, mais il est démocrate. Je ne suis pas certain qu'on l'on puisse qualifier Vladimir Poutine de démocrate sans émettre quelques réserves. Donc, je n'aurais pas dit ça », a-t-il répété… Tout ne serait donc qu’une simple question de degré ? Sarkozy démocrate ? Qu’il me soit permis de rigoler jaune !
 
Encore un petit effort et la Sarkozie - royaume où le mensonge est roi - deviendra une parfaite « démocrature ». Une République, une démocratie et un Etat de droit parfaitement « Canada Dry » : l’apparence mais sans la substance. Nous sommes déjà fort loin du « Système Sarkozy corrompu » de Ségolène Royal, fin juin 2010 et de « La République abîmée par 3 ans de sarkozysme », Martine Aubry, début juillet 2010 - en pleine affaire Woerth-Bettencourt - de même qu’est déjà largement dépassé le « Voyou de la République » de Jean-François Kahn dans Marianne, début août 2010, après le répugnant « Discours de Grenoble » contre les étrangers en général et les Roms en particulier. A chaque fois, les mêmes attaques virulentes de l’UMP - déjà les « éléments de langage » puants et repérables à vue de nez (se le pincer vaut mieux).
 

Sarkozy le «voyou»

Pierre Moscovici préférant trouver le terme de « voyou » inapproprié tout en admettant que Nicolas Sarkozy faisait du « Le Pen light ». Depuis déjà un certain temps, il est tombé dans le lourd ! Plus aucune retenue. Dans son fameux édito, JFK écrivait fort justement in fine : « Mais en revanche, dans le fond Sarkozy  c’est un type qui, pour conquérir le pouvoir, ou pour garder le pouvoir avec talent, est capable de tout ! Rien ne l’arrête. Aucun impératif idéologique, dogmatique, éthique, moral. S’il faut dire des choses, comme Le Pen, il les dit. Mais s’il faut dire la même chose que Besancenot… Il le dit aussi ! S’il faut pour gagner, faire de l’ultra libéralisme, il le fait. S’il faut faire de l’étatisme, il le fait aussi.  C’est ça l’idée, c’est ça un voyou ! »…
 
N’est-ce pas précisément le spectacle permanent que nous offre depuis plusieurs mois sa campagne électorale ? Najat Vallaud-Belkacem ne s’y trompe pas quand elle conclut « Nicolas Sarkozy a gouverné en bande à part, il fait campagne en bande organisée. Tout un programme, en effet ». Mais qu’est-il d’autre que le parfait larbin des multinationales et du Medef qui dictent ses réformes, ses prétendues promesses - il me faudra revenir sur la suppression de la Prime pour l’emploi (PPE) qui, au lieu de donner à tous les salariés soumis à des bas salaires 1.000 € par mois, se traduirait tout au plus pour les plus démunis et les précaires par un fort généreux gain de 3 € à environ 5,4 € ! Nicolas Sarkozy venait à peine de prouver qu’il s’entendait « à plumer la volaille sans qu’elle criaille » (Colbert) - pour l’absence de récriminations c’est moins sûr mais l’autiste Sarkozy ne les entend point et s’en fiche totalement - avec l’augmentation des impôts du fait du gel des tranches ne prenant plus en compte l’inflation…

Adieu, démocratie !

 

Si mes « chers compatriotes » - selon la formule dont il nous a gavé lors de son discours de la fin de l’année - se laissent abuser comme en 2007 par ses promesses et autres discours purement mensongers et ses attaques incessantes contre François Hollande qu’il a pris pour punching-ball, c’est à désespérer de leur intelligence !

Si par malheur Nicolas Sarkozy était réélu, nous serions loin d’avoir touché le fond et pas uniquement sur les plan économiques et sociaux - on morflerait grave - mais aussi et surtout ! Sur le plan de la démocratie. Il serait le parfait émule de Viktor Orban - comme par hasard en Hongrie ! Ce n’est pas une vue de mon esprit mais plus j’observe les dérives vers l’extrême droite et comment l’Etat de droit comme les grands principes des institutions de la République sont foulés aux pieds, plus je me replonge dans les « Origines du totalitarisme » d’Hannah Arendt, plus j’y trouve d’étranges et terrifiantes similitudes.
 
Le « premier cercle » - tiens ! tiens ! - des dirigeants, accoquinés aux puissances d’argent dont-ils ne sauraient se passer, mais ne parlant jamais que du « Peuple » dans leurs discours à l’usage des masses pour mieux les embobiner. Le second cercle étant celui des militants - fanatisés mais laissés à l’écart de ce qui se trame dans le premier - et qui sont incités à être des militants normaux : c’est-à-dire en tout point respectables, intervenant dans les organisations du Parti qui copient celles d’une démocratie : syndicats, mouvements de jeunesse, etc. N’en fanatisant pas moins les masses qu’ils sont chargés d’endoctriner. Plût au ciel que nous ne connaissions jamais cela !
 
Pour en terminer, dans un tel match truqué, je n’ai pas du tout envie de retenir mes coups, de mettre des gants, sinon de boxe. Rendre coup pour coup. Avec toute la hargne qu’ils m’inspirent. Je regrette mais malgré tout le respect envers les enseignements de l’Evangile, tendre la joue gauche, jamais je ne pus et ce n’est très certainement pas à 64 balais que je compte m’y mettre.
 
Devant leurs turpitudes, condamnée à la colère perpétuelle, la mémé, car il ne faut pas la pousser dans les orties. Ce n’est pas pour rien que la devise du clan de mon écossaise de mère est « aut pax aut bellum » (la paix ou la guerre). Nous n’avons pas plus de cadeaux à leur faire qu’ils ne nous en font.
 
Certes, j’ai la chance de n’être qu’une petite militante du PS et une toute petite blogueuse… Je ne pense donc pas que le Parti socialiste me cherchât des crosses. Si jamais par extraordinaire l’on me demandait de la jouer « moderato cantabile », mon choix entre ma liberté d’expression et le PS serait vite fait.

source marianne . les blogueurs associes

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