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grincheuxmarrant

21 août 2012

21 août 1933. À 18 ans, déjà pute, mythomane, voleuse et parricide. Telle est Violette Nozière.

Sa peine allégée par Pétain, son exil levé par de Gaulle, l'empoisonneuse réussit même à décrocher sa réhabilitation. Et à faire cinq enfants !

21 août 1933. À 18 ans, déjà pute, mythomane, voleuse et parricide. Telle est Violette Nozière.

 

Au 9, rue de Madagascar, dans le 12e arrondissement de Paris, la famille Nozière se prépare à se coucher. Nous sommes le 21 août 1933. En guise de dessert, une dose létale de somnifères. Une pour maman et une pour papa, servies sur un plateau par leur adorable et unique fille de 18 ans, Violette Nozière. Elle en a marre, de ses vieux ! Qu'ils crèvent ! Son procédé : leur faire croire que tous les trois doivent avaler un médicament pour soigner une syphilis "familiale" de son invention. Elle a déjà essayé cette technique en mars mais a raté son coup, la dose de barbiturique employée était trop faible. Cette fois, elle a mis le paquet.

À chacun son petit sachet. Le père avale le sien sans se méfier, la mère seulement la moitié, et Violette s'enfile le sien, identique aux deux autres, mais marqué d'une petite croix car il ne contient qu'un simple dépuratif. Elle attend patiemment que l'effet arrive. Lequel de papounet ou de mamounette va tomber le premier ? C'est son père, Baptiste Nozière. Normal, vu la dose qu'il a prise, le bougre. Il s'effondre sur le lit de sa fille. Ha, ha, ha ! Bientôt c'est au tour de la mère, boum ! Waouh ! Un plongeon encore plus chouette que celui de papa, car en prime maman se cogne violemment la tête sur le montant du lit en tombant.

Quel magnifique spectacle ! Enfin, la jeune fille va pouvoir continuer sa vie de débauche grâce aux économies de ses parents, sans avoir à s'en cacher, depuis le temps qu'elle en rêve. Avant de quitter l'appartement, Violette ratisse leurs poches, met la main sur la paie de son paternel et s'enfuit avec le butin, laissant ses parents mourir tranquillement.

Comment de simples gens ont-ils pu enfanter un tel monstre ? Après son certificat d'études, la petite fille sage et bonne élève se mue en une vraie peste. Elle est virée de plusieurs écoles, car Violette est devenue "paresseuse, sournoise, hypocrite et dévergondée. Un exemple déplorable pour ses camarades", note un professeur. Elle commence à mentir à longueur de temps, à avoir de très mauvaises fréquentations, comme Madeleine Debize, dite Maddy. Les deux jeunes filles délurées n'ont pas froid aux yeux. Elles paraissent plus que leur âge, se dévergondent, flirtent avec un tas de garçons, sortent sans arrêt. Finie la Violette jeune fille de bonne famille, place à la débauche ! Un train de vie qui coûte cher, alors Violette commence à piquer de l'argent dans le porte-monnaie de sa mère, à voler dans les magasins... Mais, pour se payer de belles toilettes, des taxis, des chambres d'hôtel, bientôt ses petits larcins ne suffisent plus.

Elle pose nue pour des magazines et va même jusqu'à se prostituer. Call-girl de luxe, elle ne choisit que des clients fortunés. Franck Ribéry couche son numéro de portable dans son agenda. Sauf qu'à force de coucher avec tout ce qui bouge, elle attrape la syphilis. Si ses parents apprennent ça, ils vont être furax. Dès lors, Violette leur cache la vérité et se fait suivre par le docteur Déron à l'hôpital Xavier-Bichat. Ses bobards se multiplient, le couple Nozière ne se doute de rien, et pendant ce temps leur gamine mène une vie dissolue, écumant les bistrots du Quartier latin remplis d'une clientèle aisée. Elle a honte de son milieu modeste et se présente d'ailleurs comme fille de grand ingénieur, alors que son père n'est qu'un simple chauffeur aux chemins de fer, quel nase !

Sacrée comédienne

Début mars 1933, la syphilis de Violette s'aggrave, elle ne pourra bientôt plus la cacher, il va falloir passer aux aveux. Mais la maligne a plus d'un tour dans son sac, elle s'arrange pour obtenir de faux certificats médicaux auprès du Dr Déron, des plus compréhensif, voire naïf, attestant de sa virginité de manière à faire passer sa maladie pour une hérédosyphilis, donc transmise par ses parents eux-mêmes ! Violette, pauvre victime. Le père Nozière est convoqué le 19 mars par le médecin qui l'informe de la maladie "héréditaire" de sa fille, et par conséquent de la sienne et de celle de son épouse ; ils ont tous le "mal du siècle". Le soir même, une dispute éclate dans le cocon familial, les parents s'engueulent, s'accusent mutuellement, puis s'en prennent à Violette.

C'est la goutte d'eau. Il faut vraiment qu'elle les fasse passer de vie à trépas avant que le piège ne se referme. Le 23 mars, elle se procure un puissant barbiturique et le fait avaler à ses parents comme étant un traitement que ce cher Dr Déron leur a prescrit à tous les trois pour soigner leur syphilis "familiale". Ils gobent tout ! C'est la première tentative d'empoisonnement de leur fille, ils ne se doutent de rien et vont se coucher tranquillement. Pendant ce temps, Violette allume un feu chez eux, persuadée qu'ils sont déjà à moitié morts. Elle court aussitôt frapper à la porte des Mayeul, leurs voisins, pour crier "au feu !" afin qu'on appelle les pompiers et les implore de sauver ses parents chéris. Sacrée comédienne.

Violette a la rage au ventre quand elle voit son père se réveiller et sortir de l'appartement. Raté ! Violette a utilisé une dose bien trop faible ! Sa mère, semi-comateuse, est emmenée à l'hôpital où elle se réveille finalement. Doublement raté ! Tout le monde pense alors, y compris les toubibs, que ce sont les fumées de l'incendie qui ont provoqué le malaise du couple Nozière, une simple intoxication. Violette n'est pas soupçonnée une seule seconde, elle est même félicitée par ses parents de les avoir sauvés.

Elle reprend sa double vie, une nouvelle tentative serait trop risquée tout de suite, elle va patienter. En juin, elle rencontre Jean Dabin, étudiant en droit endetté et pique-assiette trois étoiles. Comme avec tous, elle se fait passer pour une friquée. Bingo pour Jean, il vit désormais aux crochets de sa nouvelle conquête, et ce sont 50 à 100 francs qu'il lui réclame tous les jours. Il va vraiment falloir qu'elle pense à buter ses parents avant qu'ils ne s'aperçoivent de son manège, les passes ne suffisent plus pour entretenir son beau mâle. Le 21 août 1933, au logis familial, Germaine et Baptiste Nozière sont dépités, ils viennent de s'apercevoir qu'il leur manque de l'argent. Immédiatement ils soupçonnent leur fille et se mettent à fouiller ses affaires. Ils tombent sur une lettre de ce Jean Dabin, tout leur paraît clair. Ils sont furieux, non seulement Violette leur pique du fric mais, en plus, elle n'arrivera pas vierge au mariage. C'est un scandale ! Ils attendent de pied ferme que leur satanée progéniture rentre, bien décidés pour une fois à lui passer un savon.

"Le monstre en jupons"

Dès que Violette rentre à la maison, les foudres de son père s'abattent sur elle, une violente dispute éclate. Comme tout mythomane qui se respecte, Violette s'en tire avec quelques arguments délirants, et les vieux tombent dans le panneau. Le climat s'apaise, le dîner se déroule sans problème. Le moment est idéal pour sortir trois petits sachets du fameux "traitement" contre leur syphilis du Dr Déron, exactement comme la première fois. Les voilà tous les trois à prendre leur "médicament".

Baptiste Nozière s'effondre, suivi de Germaine. Leur garce de fille prend l'argent qu'elle trouve et déguerpit. Elle ne revient que le surlendemain dans la nuit. Elle trouve son père mort - génial -, la mère respire encore, encore raté. Décidément, elle est meilleure au tapin qu'à l'empoisonnement. Elle ouvre les vannes de gaz et court chercher les voisins, les Mayeul, encore eux, pour faire croire que ses parents se sont suicidés au gaz. Les pompiers et la police débarquent. Germaine est emmenée d'urgence à l'hôpital Saint-Antoine. Une enquête est ouverte. Deux choses interpellent les policiers. D'abord, contrairement à tous les autres jours, aucune dépense n'est inscrite dans le carnet de comptes tenu par Mme Nozière à la date du 22 août. Bizarre. De plus, après relevé des compteurs de gaz et comparaison avec le relevé précédent, ils remarquent que la dose de gaz échappée avec laquelle le couple Nozière s'est prétendument suicidé est bien trop faible pour tuer même une mouche.

La gamine doit mentir. Impossible que le gaz ait tué monsieur et mis madame dans cet état. Le 23 août, aux alentours de 15 heures, Violette est emmenée au chevet de sa mère à l'hôpital pour une confrontation par le commissaire Gueudet, il veut en avoir le coeur net. Il demande à la jeune fille de patienter dans une pièce jouxtant la chambre de la mère car il préfère questionner d'abord seul la malade. Germaine Nozière, qui sort juste du coma, est dans le coaltar et se révèle bien incapable de répondre à ses questions. Tant pis, ce sera pour plus tard. Il retourne chercher Violette, mais celle-ci a disparu ! Sa fuite est un aveu incontestable.

Le lendemain, le 24, Germaine peut enfin parler et raconte la soirée du 21 avec ces sachets de poudre. Le corps du père est autopsié, l'empoisonnement aux somnifères confirmé. Violette est inculpée d'homicide volontaire et se retrouve avec un mandat d'amener aux fesses. La presse s'empare de l'affaire qui fait d'emblée la une de tous les journaux. "Le monstre en jupons traqué par la police." Le 28 enfin, elle se fait pincer par la brigade criminelle dans le 7e arrondissement. Pendant l'interrogatoire, elle avoue avoir voulu vraiment tuer son père, mais pas sa mère. Son mobile, ou plutôt son excuse : M. Nozière abusait de Violette depuis ses 12 ans. Bah voyons, c'est encore elle la victime. Pauvre chérie.

De la peine capitale à un casier vierge

Rapidement, Violette devient la muse des journalistes, des écrivains, des chansonniers, des peintres, jusque de l'autre côté de l'Atlantique. Tous se gargarisent de cette histoire d'empoisonnement sordide de la rue de Madagascar. La vie des Nozière est épluchée, rendue publique, du réel au sensationnel, à en faire pâlir Gala et Voici. Violette Nozière fait vendre, d'autant qu'elle reçoit les mêmes honneurs que les plus grands criminels, car un commissaire "people" est chargé du dossier. Le fameux Marcel Guillaume, connu grâce aux affaires de la bande à Bonnot, de Landru et de l'assassinat du président Doumer. Flatteur pour la jeunette.

Le pays se divise vite en deux camps, les "pour" et les "contre" Violette. La gauche fait d'elle un symbole de la lutte contre la société et ses dérives. La droite la fustige, décidée à corriger cette jeunesse d'après-guerre dévoyée. Quoi qu'il en soit, l'affaire Nozière est sur toutes les lèvres. Au procès, l'année suivante, on se bouscule. Germaine Nozière, qui au départ n'acceptait pas les excuses de sa fille, allant jusqu'à lui suggérer carrément de se suicider et se portant même partie civile contre elle, implore finalement la clémence des juges. Malgré tout, le 12 octobre 1934, Violette Nozière est condamnée à la peine de mort pour parricide et empoisonnement. Le mobile retenu est son désir de mettre la main sur les 165 000 francs d'économies de ses parents pour continuer à entretenir son amant.

Violette sera graciée par le président Albert Lebrun le 24 décembre de la même année, sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité. Un sacré cadeau de Noël. En prison, elle plonge dans la religion et devient bientôt l'opposé de ce qu'elle était, c'est-à-dire irréprochable. En octobre 1937, elle se rétracte même de ses accusations contre son père dans une lettre adressée à sa mère. Seconde grâce présidentielle pour son comportement exemplaire, sa peine sera réduite par le maréchal Pétain à 12 ans de travaux forcés à compter de sa date d'incarcération.

Le 29 août 1945, elle retrouve sa liberté. Mieux, la même année, de Gaulle lève l'interdiction de séjour de vingt ans sur le territoire. Violette, 30 ans, revient vivre à Paris. Elle se marie l'année suivante, fait cinq enfants et s'occupe même à merveille de sa mère. Et, fait exceptionnel, elle est en prime réhabilitée le 13 mars 1963. Du jamais-vu ! Elle est la première personne condamnée à la peine capitale qui retrouve le plein exercice de ses droits civiques et un casier vierge. Elle n'en profitera pas, elle se bat déjà contre un cancer qui a raison d'elle trois ans plus tard. Ce n'est qu'après sa mort que ses enfants apprendront l'histoire de leur mère. Elle est devenue l'une des plus célèbres empoisonneuses de l'histoire, dont la vie sera immortalisée à l'écran par Isabelle Huppert dans le film de Claude Chabrol Violette Nozière, en 1978.

source le point

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21 août 2012

Copé s'est vu trop beau, trop tôt

Hervé Gattegno, rédacteur en chef au "Point", intervient sur les ondes de RMC du lundi au vendredi à 8 h 20 pour sa chronique politique "Le parti pris".

Jean-François Copé devrait annoncer sa candidature à la présidence de l'UMP ce week-end.

Jean-François Copé devrait annoncer sa candidature à la présidence de l'UMP ce week-end.

Jean-François Copé - invité mardi matin sur RMC et BFM TV - doit officialiser le week-end prochain sa candidature à la présidence de l'UMP, mais il est en campagne depuis deux mois. Il reste nettement distancé dans les sondages par François Fillon. Votre parti pris : Copé s'est vu trop beau, trop tôt.

Il ne suffit pas de n'avoir que l'élection en tête pour être en tête à l'élection. Pendant la présidentielle, Copé a pensé que sa position à la tête de l'UMP le plaçait sur orbite - soit pour prendre la suite en cas de défaite de Nicolas Sarkozy, soit pour s'imposer à Matignon en cas de réélection. Comme il n'a pas naturellement tendance à douter de lui-même et que, sur le papier, il a des qualités de leadership que François Fillon n'a pas, il était sûr que l'affaire était pliée. Les sondages montrent qu'il a surestimé ses atouts - et sans doute sous-estimé ceux de Fillon.

Mais les sondages sont faits auprès des sympathisants alors que ce sont les militants qui vont voter. Est-ce que les chiffres qui sont publiés ne donnent pas une indication faussée ?

On peut le penser - les partisans de Jean-François Copé le disent à qui veut l'entendre. On sait aussi que le vote se fera dans les fédérations et non pas par Internet, comme François Fillon le voulait ; or c'est un mode électoral qui favorise celui qui contrôle le mieux l'appareil du parti. Cela dit, l'écart dont témoignent les sondages est trop important pour que l'avance de François Fillon soit contestable. Il est vrai qu'il a perdu beaucoup de points en quelques semaines, mais c'est surtout à cause de la multiplication des candidatures. Même si l'on sait qu'à l'arrivée, il n'y aura sans doute pas plus de trois candidats (Fillon, Copé et NKM)...

Qu'est-ce qui explique l'abondance des candidatures si ce ne sont pas de vrais prétendants ?

D'abord, l'attrait de la primaire du PS, qui permet à de nouvelles têtes d'émerger. Ensuite, la crise de leadership ouverte par la défaite de Nicolas Sarkozy et la faiblesse de ses héritiers putatifs. Les NKM, Xavier Bertrand, Bruno Le Maire ou même Christian Estrosi contestent la supériorité des deux favoris - soit qu'ils n'ont pas plus d'expérience (Copé), soit qu'ils n'ont pas plus de caractère (Fillon). C'est aussi ce qu'a l'air de penser l'électorat de l'UMP : le sondage du JDD montrait ce week-end que c'est Nicolas Sarkozy qui garde leur préférence. S'il y a un point d'accord entre Copé et Fillon, il est là : la popularité persistante de Nicolas Sarkozy est une mauvaise nouvelle pour eux deux.

Est-ce qu'on a raison de penser que derrière la présidence de l'UMP, c'est déjà la candidature à la présidentielle de 2017 qui se joue ?

C'est évident - la meilleure preuve, c'est que les chefs de l'UMP jurent tous le contraire ! À droite, c'est toujours celui qui contrôle le parti qui est le candidat. C'est bien pour cela que l'opinion privilégie le profil présidentiel des postulants - ce qui, objectivement, avantage François Fillon. Sa prudence et sa tiédeur ont longtemps été vues comme des handicaps. Depuis l'élection de François Hollande, ce sont des travers qui apparaissent comme des atouts. Alors que l'empressement décomplexé de Jean-François Copé, qui a tout du modèle sarkoziste, est peut-être passé de mode. En tout cas pour l'instant.

source le point

21 août 2012

Copé s'est vu trop beau, trop tôt

Hervé Gattegno, rédacteur en chef au "Point", intervient sur les ondes de RMC du lundi au vendredi à 8 h 20 pour sa chronique politique "Le parti pris".

Jean-François Copé devrait annoncer sa candidature à la présidence de l'UMP ce week-end.

Jean-François Copé devrait annoncer sa candidature à la présidence de l'UMP ce week-end.

Jean-François Copé - invité mardi matin sur RMC et BFM TV - doit officialiser le week-end prochain sa candidature à la présidence de l'UMP, mais il est en campagne depuis deux mois. Il reste nettement distancé dans les sondages par François Fillon. Votre parti pris : Copé s'est vu trop beau, trop tôt.

Il ne suffit pas de n'avoir que l'élection en tête pour être en tête à l'élection. Pendant la présidentielle, Copé a pensé que sa position à la tête de l'UMP le plaçait sur orbite - soit pour prendre la suite en cas de défaite de Nicolas Sarkozy, soit pour s'imposer à Matignon en cas de réélection. Comme il n'a pas naturellement tendance à douter de lui-même et que, sur le papier, il a des qualités de leadership que François Fillon n'a pas, il était sûr que l'affaire était pliée. Les sondages montrent qu'il a surestimé ses atouts - et sans doute sous-estimé ceux de Fillon.

Mais les sondages sont faits auprès des sympathisants alors que ce sont les militants qui vont voter. Est-ce que les chiffres qui sont publiés ne donnent pas une indication faussée ?

On peut le penser - les partisans de Jean-François Copé le disent à qui veut l'entendre. On sait aussi que le vote se fera dans les fédérations et non pas par Internet, comme François Fillon le voulait ; or c'est un mode électoral qui favorise celui qui contrôle le mieux l'appareil du parti. Cela dit, l'écart dont témoignent les sondages est trop important pour que l'avance de François Fillon soit contestable. Il est vrai qu'il a perdu beaucoup de points en quelques semaines, mais c'est surtout à cause de la multiplication des candidatures. Même si l'on sait qu'à l'arrivée, il n'y aura sans doute pas plus de trois candidats (Fillon, Copé et NKM)...

Qu'est-ce qui explique l'abondance des candidatures si ce ne sont pas de vrais prétendants ?

D'abord, l'attrait de la primaire du PS, qui permet à de nouvelles têtes d'émerger. Ensuite, la crise de leadership ouverte par la défaite de Nicolas Sarkozy et la faiblesse de ses héritiers putatifs. Les NKM, Xavier Bertrand, Bruno Le Maire ou même Christian Estrosi contestent la supériorité des deux favoris - soit qu'ils n'ont pas plus d'expérience (Copé), soit qu'ils n'ont pas plus de caractère (Fillon). C'est aussi ce qu'a l'air de penser l'électorat de l'UMP : le sondage du JDD montrait ce week-end que c'est Nicolas Sarkozy qui garde leur préférence. S'il y a un point d'accord entre Copé et Fillon, il est là : la popularité persistante de Nicolas Sarkozy est une mauvaise nouvelle pour eux deux.

Est-ce qu'on a raison de penser que derrière la présidence de l'UMP, c'est déjà la candidature à la présidentielle de 2017 qui se joue ?

C'est évident - la meilleure preuve, c'est que les chefs de l'UMP jurent tous le contraire ! À droite, c'est toujours celui qui contrôle le parti qui est le candidat. C'est bien pour cela que l'opinion privilégie le profil présidentiel des postulants - ce qui, objectivement, avantage François Fillon. Sa prudence et sa tiédeur ont longtemps été vues comme des handicaps. Depuis l'élection de François Hollande, ce sont des travers qui apparaissent comme des atouts. Alors que l'empressement décomplexé de Jean-François Copé, qui a tout du modèle sarkoziste, est peut-être passé de mode. En tout cas pour l'instant.

source le point

20 août 2012

Humour:La biére c'est pas encore pour maintenant!

Humour:La biére c'est pas encore pour maintenant!

20 août 2012

Pour Hollande, "la rentrée, c'est maintenant"

François Hollande est rentré dimanche soir à Paris après une quinzaine de jours de vacances au Fort de Brégançon. "La rentrée, c'est maintenant", a-t-il déclaré, bronzé et sans cravate, aux journalistes. 

 

Pour Hollande, "la rentrée, c'est maintenant"

Francois Hollande à son arrivée à la gare de Lyon, dimanche soir.

François Hollande est rentré dimanche soir à Paris après une quinzaine de jours de vacances au Fort de Brégançon (Var), résidence estivale et officielle des chefs de l'Etat, lâchant devant les journalistes: "la rentrée, c'est maintenant". 

Comme pour son départ en vacances, le président a emprunté un TGV qui est arrivé à 20H15 à la gare de Lyon, au milieu de la cohue des départs et surtout des retours de vacances. 

"La rentrée c'est maintenant", a-t-il simplement déclaré, bronzé et sans cravate, avec à ses côtés sa compagne Valérie Trierweiler. "Il y a du travail qui nous attend, les Français veulent que les problèmes soient réglés", a encore observé François Hollande, assurant que "le changement se poursuit à son rythme". 

Surpris par sa présence, quelques passants ont serré la main du chef de l'Etat avant qu'il ne regagne sa voiture. 

Un agenda chargé

Dominé par la crise de la zone euro, l'agenda de rentrée du président Hollande sera marqué par un bref sommet avec la chancelière allemande Angela Merkel, prévu jeudi soir à Berlin. 

Mardi, il déjeunera avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à l'Elysée, à la veille d'un premier Conseil des ministres de rentrée qui évoquera le "paquet européen" (pactes budgétaire et de croissance, taxe sur les transactions financières...). 

Dans cette même séquence européenne, le chef de l'Etat accueillera samedi à l'Elysée le Premier ministre grec Antonis Samaras, au lendemain d'une visite de ce dernier à Berlin. 

Selon des informations de la presse, la Grèce réclame un sursis supplémentaire pour atteindre l'équilibre budgétaire, demande rejetée d'emblée par l'Allemagne.

source l'express 

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20 août 2012

20 août 1940. Le crâne de Trotski se montre moins solide qu'un pic à glace

Ramón Mercader, le tueur du NKVD, a été formé par sa maman, une révolutionnaire cubaine. Elle peut être fière de son gros bébé !

20 août 1940. Le crâne de Trotski se montre moins solide qu'un pic à glace

 Le mardi 20 août 1940, Lev Davidovitch Bronstein, dit Léon Trotski, se lève sans savoir qu'il a rendez-vous dans l'après-midi avec un pic à glace. Car, s'il sait ses jours comptés du fait de Staline, il ignore encore la méthode. Il a déjà réchappé de plusieurs tentatives, et à chaque fois il a eu la surprise de la nouveauté. La dernière remonte seulement au 24 mai précédent. Ce jour-là, il survit à un mitraillage nourri mené par le peintre mexicain David Siqueiros, fervent partisan de Staline. Et qui pour ce haut fait d'armes et d'autres (notamment durant la guerre d'Espagne) recevra le prix Lénine pour la paix en 1966...

Depuis 1937, Trotski a trouvé refuge à Coyoacán, dans la banlieue de Mexico. Sa deuxième femme, Natalia Sedova, introduit dans la villa un jeune homme élégant arrivé au volant d'une belle voiture qui demande à parler à Trotski. Tout le monde le connaît dans la maison. Il s'agit d'un Canadien nommé Frank Jacson, un sympathisant qui fréquente les lieux depuis plusieurs mois. C'est le compagnon de Silvia Agalov, soeur de l'une des secrétaires du leader révolutionnaire. Personne ne se méfie de lui, il se montre tellement sympathique, toujours prêt à inviter la maisonnée au restaurant, à prêter sa voiture. Natalia le fait donc entrer avec chaleur.

Les deux gardes du corps américains de Trotski ne le fouillent même pas alors qu'il porte un épais imperméable peu adapté à la température estivale. S'ils s'étaient montrés un tant soit peu curieux, ils auraient découvert un pic à glace et un revolver glissés dans les poches du vêtement. Jacson a demandé un rendez-vous au révolutionnaire exilé pour lui présenter un texte consacré à la IVe Internationale. Les deux gardes du corps et Natalia étaient opposés à cette rencontre, mais Trotski les a rassurés en leur expliquant qu'il n'y en avait que pour quelques minutes.

"Ne le tuez pas !"

Voici donc Jacson introduit dans le bureau, il dépose son imperméable sur la table avant de tendre son texte à Trotski, qui baisse la tête pour le lire. L'occasion est trop belle. Le jeune homme extrait vivement le pic à glace de la poche de l'imperméable pour le ficher avec force au-dessus de la tempe droite de son hôte. On l'a bien compris, ce sympathique Frank Jacson n'est autre qu'un tueur du NKVD, dont le vrai nom est Ramón Mercader.

L'agent de Moscou est très, très décevant, car il a salopé le boulot : Trotski ne meurt pas sur le coup. Ah, s'il avait été recruté dans la banlieue d'Amiens... Le leader communiste hurle comme un cochon qu'on égorge tout en se raccrochant à son meurtrier pour l'empêcher de lui porter le coup de grâce. En entendant le bruit, les deux gardes du corps se précipitent dans la pièce, tombent à bras raccourcis sur Jacson-Mercader qu'ils vont tuer quand Trotski les arrête d'une voix blanche : "Ne le tuez pas ! Cet homme a une histoire à raconter." Dans la pièce contiguë, Natalia voit son époux titubant s'encadrer dans la porte. "Sa figure était couverte de sang, ses yeux bleus brillaient sans ses lunettes et ses bras pendaient mollement à ses côtés", relate-t-elle. Craignant encore pour sa vie, le tueur hurle : "Ils m'ont obligé à le faire : ils se sont emparés de ma mère !"

Mensonge, bien entendu. D'autant que c'est justement sa mère, fervente communiste, qui en a fait un tueur. En 1913, Ramón naît à Barcelone d'une mère appartenant à la haute aristocratie cubaine, mais devenue révolutionnaire. Elle participe à la guerre d'Espagne dans les rangs des rouges, puis devient la maîtresse de Leonid Eitingon, tueur du NKVD. Le petit Ramón embrasse naturellement les idées de maman, qui fait de lui un mignon petit tueur. Il aurait ainsi descendu une vingtaine de trotskistes espagnols. En 1937, il est appelé à Moscou pour parfaire sa formation d'agent secret. Il se dit que c'est sa propre mère, Maria Caridad, et son compagnon qui lui auraient ordonné d'abattre Trotski. Quelle méthode adopter ? La force ou la ruse ? Ramón décide de solliciter le dieu Éros, de s'introduire dans l'intimité de sa victime en usant de ses charmes.

Ruse

Celle qu'il a décidé de séduire est une jeune Américaine d'origine russe, Silvia Agelov, assistante sociale à Brooklyn et dont la soeur est une des secrétaires de Trotski. En juin 1939, Silvia effectue un séjour dans la capitale française où Ramón s'arrange pour la rencontrer. Profitant d'un physique avantageux, il n'a pas de peine à séduire la petite trotskiste sur Facebook. Il se présente à elle comme Jacques Mornard, fils d'un diplomate belge. Quand elle retourne à New York, il la suit, prétextant l'amour... Il prend alors l'identité de Frank Jacson, un homme d'affaires canadien, expliquant à Silvia qu'il est en cavale, car il refuse d'accomplir son service militaire. Elle gobe le tout et l'hameçon avec.

Il s'agit désormais pour lui de s'infiltrer dans l'entourage de Trotski qui vit donc à Mexico. Ramón prétexte des affaires pour s'y rendre en octobre 1939 et convainc Silvia de le suivre. C'est ainsi que le loup s'introduit dans la bergerie. Pourtant, la jeune femme n'est pas totalement idiote : avant d'aller à la villa avec Ramón, elle prévient Trotski que son fiancé est rentré au Mexique avec un faux passeport. Mais les consignes de sécurité auprès du vieil homme sont plutôt lâches. Ramón peut donc ainsi ficher son pic à glace dans le crâne de sa cible.

Sitôt après l'attentat, le premier examen est effectué sur place par le docteur Wenceslao Dutrem, un immigré espagnol, célèbre pour avoir inventé l'Erotil, un précurseur du Viagra. Il constate une paralysie du bras droit et des mouvements désordonnés du bras gauche. Après de longues minutes, une ambulance finit par arriver pour conduire le blessé au Cruz Verde Hospital. Trois heures après l'agression, il subit une trépanation. Les chirurgiens découpent une ouverture de 5 centimètres sur 5 dans le crâne pour retirer les fragments osseux qui ont pénétré dans la matière grise. Mais, bientôt, la pression intracrânienne et l'oedème sont tellement importants que le cerveau commence à s'évader par l'ouverture. Le lendemain, mercredi 21 août, Trotski n'a toujours pas repris connaissance. Après une hémorragie, son état devient critique en fin de journée. Vers 19 h 25, après une dernière injection d'adrénaline, Lev Davidovitch Bronstein meurt. Il a 60 ans. Ses dernières paroles : "Dites à nos amis : je suis sûr de la victoire de la IVe internationale."

Pendant ce temps, Mercader a été amené au poste de police. Pas question d'avouer la vérité. Il a été prévu qu'il se fasse passer pour un militant trotskiste ayant assassiné son leader, histoire de décrédibiliser la IVe internationale. D'où cette histoire abracadabrantesque qu'il sert à la police comme quoi il a tué Trotski, car celui-ci ne voulait pas le laisser épouser Silvia. Cela ne trompe pas grand monde. La justice mexicaine le condamne à 20 ans de prison. Libéré en 1960, il se rend d'abord à La Havane, où il est reçu par Fidel Castro, puis gagne l'URSS, où il est fait héros de l'Union soviétique.

source le point

20 août 2012

Fête de la rose : Montebourg prolonge (un peu) le goût de la victoire

Dans son fief de Saône-et-Loire, le ministre du Redressement productif a préféré tourner la rentrée politique vers l'avenir.

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg à Frangy-en-Bresse le 19 août.

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg à Frangy-en-Bresse le 19 août.

Confronté à des annonces de plans sociaux en série depuis l'élection de François Hollande, Arnaud Montebourg a été, avec Manuel Valls, le ministre le plus exposé du mois de juillet. Son ministère, dont le nom, "le redressement productif", a fait sourire jusqu'à sa compagne, la journaliste Audrey Pulvar, est censé être le symbole de l'activisme du gouvernement en matière d'emploi. Mais de Doux à PSA, en passant par Air France et Sanofi, l'ancien député de Saône-et-Loire a semblé constamment devoir parer au plus pressé. Dimanche matin, dans le Journal du dimanche, Jean-Luc Mélenchon, qui, comme lui, s'était prononcé contre le traité constitutionnel européen en 2005, qualifiait son action d'"agitation utile", sur le plan de l'image, tout en lui reprochant d'avoir "fauté" en ne faisant pas voter, notamment, une loi sur les licenciements boursiers.

Alors, dimanche, Arnaud Montebourg avait décidé de placer la 40e édition de la Fête de la rose à Frangy-en-Bresse dans son fief de Saône-et-Loire sous le signe de la victoire et de l'avenir. Le tout dans une ambiance champêtre - bans bourguignons les mains en l'air, "poulets de Bresse pattes bleues" et bière à volonté pour les convives installés sous les tentes - à quelques jours du grand raout de La Rochelle, où les socialistes devraient notamment débattre de la ratification du traité européen de discipline budgétaire, qui doit avoir lieu à la fin du mois et qui en chiffonne plus d'un à l'aile gauche du parti. Le ministre du Redressement productif et celle de la Santé, Marisol Touraine - l'autre invitée d'honneur du premier événement politique de la rentrée -, ont donc balayé les critiques et tenté de goûter encore un peu au plaisir des récentes victoires électorales de la gauche. "Il y a beaucoup de choses qui ont été faites, il ne faut pas être injuste. Ce n'est pas en 100 jours qu'on change le pays, c'est en au moins 5 ans", a notamment répété Montebourg.

Impasse sur la règle d'or

Mais l'homme de la démondialisation, qui se présente comme le ministre du "Patriotisme économique", a également voulu se montrer offensif en prônant la "fin du laissez-faire", en référence à la formule de Keynes. "La fin du laissez-faire, c'est ne plus laisser faire les excès du pouvoir des financiers sur les entreprises, c'est ne plus laisser les excès de la finance se retourner contre l'économie et la croissance", a-t-il expliqué. Il y a exactement un an, à la même tribune, Montebourg, alors candidat à la primaire, avait déclaré que "la règle d'or, c'est la victoire des marchés, là où il faudrait au contraire les faire plier", et qu'"une majorité de gauche ne (voterait) jamais" ce qu'il appelait le "traité Merkozy". Aussi s'est-il appliqué, dimanche, à souligner les apports supposés de François Hollande au traité européen - notamment "l'injection de 120 milliards d'euros dans l'économie européenne" ainsi que la taxe sur les transactions financières, qui n'est réclamée que par neuf pays - sans un mot pour la règle d'or, il a lancé un appel à poursuivre la "bataille pour mettre fin à l'Europe austéritaire et installer la croissance en Europe".

Quant au bilan de son ministère, celui qui plaide pour une "troisième révolution industrielle" à travers "la rencontre des énergies renouvelables et des technologies numériques" s'est félicité du plan de soutien à la filière automobile qu'il a présenté au gouvernement, jugeant que le redressement productif de la France se ferait avec de "l'autorité" et de "l'audace". Il a aussi évoqué la future banque publique d'investissement, qu'il doit mettre sur pied avec Pierre Moscovici et qui sera, selon lui, le "bras armé" du redressement productif. L'ancien avocat, que NKM a surnommé le "Fouquier-Tinville" des entreprises et qui avait tancé la famille Peugeot au sujet du versement de dividendes, n'a pas hésité à réitérer ses critiques, alors même que Jean-Marc Ayrault avait semblé vouloir calmer le jeu : "C'est ce que j'ai dit aux patrons de PSA, avec le bon sens de chez nous ! Distribuer des dividendes et racheter des actions avec l'argent de l'entreprise au moment où celle-ci perd de l'argent n'est ni juste ni justifié !" Montebourg, qui promet de faire du redressement productif une "grande cause nationale", a enfin assuré que "le gouvernement (donnerait) toujours la préférence aux choix industriels plutôt qu'aux décisions de confort financier".

source le point

20 août 2012

A la Fête de la Rose, Montebourg et Touraine défendent les 100 jours du gouvernement

 

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg à la Fête de la Rose le 21 août 2011

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg à la Fête de la Rose le 21 août 2011 Arnaud Montebourg et Marisol Touraine ont défendu dimanche lors de la traditionnelle Fête de la Rose les 100 jours de François Hollande - par ailleurs sévèrement épinglés par Jean-Luc Mélenchon - en réclamant «cinq années pleines» pour accomplir le «changement».

Pour la 40ème édition de cette fête, qui se déroule dans un village bourguignon de 600 âmes, le ministre du Redressement productif, dans son fief, avait invité sa collègue des Affaires sociales.

Arrivés l'un après l'autre aux alentours de midi sous un soleil de plomb, les deux ministres ont placé d'emblée ce rendez-vous sous le signe de la «victoire», après le succès de la présidentielle et des législatives. Le département a d'ailleurs réussi le «grand-chelem», comme en 1981, avec 5 députés PS sur 5.

Ils ont ensuite expliqué être là pour montrer aux militants «le chemin du changement dans lequel nous voulons emmener le pays avec les Français», selon les termes d'Arnaud Montebourg.

«Le Frangy du changement»

«Frangy 2012, c'est le Frangy du changement», a-t-il résumé, reprenant partiellement le slogan de campagne de François Hollande «Le changement c'est maintenant». Décontracté dans son polo bleu-marine, refusant les «M. le ministreK qui les militants lui donnaient - répliquant par un «moi, c'est Arnaud», Arnaud Montebourg a introduit son invitée, souriante. Elle était aussi venue «parce qu'elle n'est pas assez connue, alors qu'elle a un ministère important», avait-il expliqué à l'AFP vendredi.

Tous deux se sont pliés à la règle du mot laissé sur le «livre d'or» de la mairie - «La Fête des socialistes bressans est cette année la fête du changement pour la France», a notamment écrit Marisol Touraine, tandis que l'ancien avocat s'est contenté d'un «amicalement Frangy» -, au repas champêtre sous des chapiteaux dressés en plein soleil et aux bans bourguignons.

«Il est beau de parler»

Mais les deux membres du gouvernement ont aussi été contraints de défendre l'action du gouvernement. Car l'ex-candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon a dressé dimanche un sévère réquisitoire, dans le JDD, contre les premières mesures de la majorité. Il a en particulier qualifié de «creux» et de «presque rien» les 100 premiers jours de François Hollande.

«Il y a beaucoup de choses qui ont été faites, il ne faut pas être injuste», a estimé Arnaud Montebourg, ajoutant que «le Parlement va être très sollicité à la rentrée».

«Les socialistes peuvent être fiers du changement accompli», a renchéri Marisol Touraine. «Il est bien beau de parler, il est plus juste et plus efficace d'agir concrètement», a-t-elle dit, soulignant que 100 premiers jours «doivent évidemment être poursuivis, amplifiés, continués».

Et le ministre du Redressement productif de souligner: «c'est pas en 100 jours qu'on change le pays, c'est en au moins 5 ans puisque le mandat est de 5 ans». Lui-même, «pour redresser l'économie, l'industrie de notre pays, (...) réclame 5 années pleines».

Selon lui, le «chemin du changement» est «un chemin au long cours, escarpé, avec des obstacles, des tempêtes». Et d'inviter «toutes les gauches» à «s'unir». «D'ailleurs tous les Français doivent se donner la main pour réussir le redressement de notre pays».

Initiée en 1973, cette fête, qui frappe traditionnellement les trois coups de la rentrée socialiste avant la grand-messe de La Rochelle vendredi, devait se poursuivre par des interventions politiques, dont celles des deux ministre

source 20minutes

19 août 2012

19 août 1949. "Les feux de l'amour" à Saint-Paul-de-Vence : Signoret et Montand s'aiment au premier regard.

Elle aime Allégret, il est inconsolable de Piaf. Ils tombent amoureux. Elle lui sera fidèle. Il la trompera avec Marilyn Monroe.

19 août 1949. "Les feux de l'amour" à Saint-Paul-de-Vence : Signoret et Montand s'aiment au premier regard.

 

Simone Signoret et Yves Montand dans "Les feux de l'amour" ! Que c'est beau et émouvant, un homme et une femme qui s'aiment lorsque leurs yeux se croisent pour la première fois. Cela réconcilie avec l'humanité. Surtout quand il s'agit de deux monstres du cinéma. Sortez vos mouchoirs...

Le soir est en train de descendre sur Saint-Paul-de-Vence City. Un bel homme de 27 ans dîne à l'auberge de la Colombe d'or en compagnie de son guitariste Henri Crolla et de son pianiste Bob Castella. C'est Yves Montant, dont le coeur a bobo depuis qu'Édith Piaf, la mangeuse d'hommes, l'a laissé tomber trois ans plus tôt. Soudain, la porte s'ouvre. Simone entre, tenant par la main sa petite fille Catherine, suivie de Jacques Prévert. Les regards de Simone et d'Yves se croisent, font l'amour. Le coup de foudre est immédiat. Dans un coin de la salle, Frédéric Mitterrand prend des notes : "C'est une merveilleuuuuuuuse histoire d'amour entre la fille d'un journaliste juif et le fils d'un prolétaire italien..."

Coup de foudre

Reprenons les faits. En 1949, Simone Kaminker, dite Signoret, est une superbe jeune femme de 28 ans. Elle s'est mariée l'année précédente, après six ans de vie commune, avec le metteur en scène Yves Allégret, dont elle a une petite fille de 3 ans, Catherine. Le couple est uni. Il lui a offert plusieurs rôles importants dans ses films : Dédée d'Anvers, La boîte aux rêves, Les démons de l'aube. Cet été 1949, elle a décidé de prendre quelques jours de vacances à Saint-Paul-de-Vence, où elle a beaucoup d'amis, tel Jacques Prévert. Montand, lui, est en tournée sur la Côte d'Azur. Il adore la Colombe d'or et ses patrons, Paul et Titine Roux. Beaucoup d'artistes fréquentent cette accueillante adresse, Picasso, Prévert, Charlie Chaplin, Braque, Chagall, et même Churchill.

Le 19 août, n'ayant pas d'engagement, Montand monte dîner à l'auberge avec ses deux musiciens. À son tour Simone entre dans la salle à manger accompagnée de Jacques Prévert. On se salue, tout le monde se connaît, sauf Simone et Yves, qui sont présentés. Les cloches de l'église se mettent à sonner à toute volée. Un couple est né ! Le coup de foudre instantané ne passe pas inaperçu aux yeux du groupe. Même si les deux protagonistes sont incapables de prononcer autre chose que des banalités. Elle lui avoue qu'elle adore ses chansons et qu'elle a assisté à plusieurs de ses concerts avec son époux. Il lui répond qu'il n'a pas vu ses films, sinon le dernier quelques mois auparavant. Dans ses Mémoires, elle écrit : "Le lendemain, Yves Montand est revenu déjeuner à la Colombe d'or, et le soir, je suis descendue à Nice pour l'entendre chanter et il est remonté à Saint-Paul, et je suis redescendue à Cannes pour l'entendre chanter, puis il est allé chanter ailleurs... et ça a été déchirant. En quatre jours, il s'était passé une chose fulgurante, indiscrète et irréversible." On croirait entendre Ali McGraw dans Love Story.

Dilemme

Désespéré, Yves doit quitter Simone pour poursuivre sa tournée. Lui qui croyait ne plus pouvoir aimer après Édith Piaf. Lui qui avait fait son deuil de l'amour, n'enchaînant que les passades depuis trois ans. Le voilà de nouveau fou amoureux. Oh ! que c'est bon ! Oh ! que c'est douloureux ! Car, s'il est libre de se jeter à corps perdu dans ce nouvel amour, ce n'est pas le cas de Simone. Elle est mariée et elle aime son mari. Désespoir ! Damnation ! Que va-t-elle faire ? Qui va-t-elle choisir ? La voie de la raison ou le chemin de l'amour ? Après le départ de Montand, Simone se sent misérable. L'idylle naissante s'est déroulée sous les yeux de tous les amis du couple Allégret, les Prévert, les Roux et bien d'autres. Quelqu'un risque d'y faire allusion devant son époux. Ce serait trop humiliant pour lui. Elle ne le veut pas. Elle tient à faire preuve d'honnêteté à son égard. Aussi, quand il prend la route quelques jours plus tard pour la retrouver à Saint-Paul, elle s'arrange pour l'intercepter à l'entrée du village. Il s'étonne de la voir là, elle lui avoue aimer Montand. Il est pris d'un coup de colère. Il la gifle. Elle pleure.

Simone hésite avant de briser son couple, même si, chaque soir, elle est avec son amour au téléphone. "Allô, mon amour, tu me manques !", "Ô chérie, si tu savais comme c'est dur d'être loin de toi !" Sans dialoguiste, les comédiens sont parfois décevants. Trois semaines plus tard, elle remonte à Paris avec son mari et la petite Catherine. Dilemme effroyable. Elle ne veut pas faire de mal, ni à l'un ni à l'autre, mais elle se sent incapable de renoncer à Montand. Chaque après-midi, elle se rend chez son amant. Elle ne peut renoncer à ses caresses, à son accent chantant, à l'odeur de sa peau, à la douceur de sa langue, à la vigueur de ses étreintes, à l'extase... Ivo Livi, le petit gamin de Monsummano Terme, est au septième ciel, voire au huitième ou au neuvième. Et puis, chaque fois qu'elle se rhabille pour retrouver son mari, c'est la chute. Il souffre, crie, hurle, pleure. Le papé est malheureux comme les pierres.

Ultimatum

Un jour, n'en pouvant plus, il lui crie : "Des femmes qui viennent me voir juste pour l'après-midi, j'en connais. Ou bien tu fais tes valises tout de suite, ou bien ce n'est plus la peine de me téléphoner." Et puis, aussitôt, il regrette déjà de l'avoir mise au pied du mur. Si elle choisissait l'autre... Alors, il s'enfuit en Afrique pour une tournée improvisée. Il a peur qu'elle le quitte. Il finit par revenir à Paris. Elle a pris sa décision. Elle quitte Yves pour s'installer avec lui, Montand.

L'amour triomphe. Frédéric Mitterrand trépigne de joie... Carla et Nicolas sanglotent. François et Valérie épuisent une boîte de mouchoirs. Magnifique, Yves Allégret laisse partir la femme qu'il aime, puisqu'elle en a décidé ainsi. Il la laisse même prendre avec elle la petite Catherine. Un drame pour lui. Mais Montand aime la petite. Brave papé qui l'adorera au point de la séduire bien des années plus tard. Simone et Montand s'installent place Dauphine, dans une librairie transformée en appartement. Ils y resteront une trentaine d'années, jusqu'à la mort de Simone.

source le point

18 août 2012

"Merkel n'agit pas de manière européenne"

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L'ancien ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer critique sévèrement dans un entretien à paraître dimanche la chancelière Angela Merkel qu'il accuse d'"agir de manière nationale et non européenne" dans la crise de la dette en zone euro.

"Les erreurs de base, c'est que le gouvernement agit depuis le début de manière nationale et non européenne. Et ce trop tardivement et pas assez fermement", assure l'ancien chef de la diplomatie du gouvernement Gerhard Schröder (1998-2005) dans le journal Bild am Sonntag.

"Le gouvernement court derrière l'évolution (de la crise). Il réagit à la crise mais n'agit pas de manière stratégique", poursuit l'ancien responsable des Verts, présenté comme un Européen convaincu.

"La Grèce était au début un problème de 50 milliards. Aujourd'hui c'est une toute autre dimension", selon lui. "Pourquoi Angela Merkel n'a-t-elle pas depuis longtemps présenté sa vision, son plan général à dix ans? A la place elle navigue à vue sans dire où elle va. Cela inquiète les gens et nourrit les voix anti-européennes. C'est très dangereux", conclut M. Fischer qui s'est retiré de la vie politique depuis 2005.

Joschka Fischer a en revanche salué les efforts européens de l'ancien chancelier Helmut Kohl qui dirigea l'Allemagne jusqu'en 1998 et appartient, comme Mme Merkel, au camp conservateur.

source 7/7info

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