A Villepinte, Sarkozy veut une démonstration de force

Encore du Pognon Bouffé par SARKOZY. Et la fête continue

ci-dessous l'article du parisien

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Pas moins de 50 000 personnes sont attendues par l’UMP au grand meeting du président-candidat aujourd’hui. Pour relancer la campagne, le parti a sorti la grosse artillerie.

Nicolas Sarkozy fait le pari que le meeting qu’il tient aujourd’hui à Villepinte sera un tournant dans la campagne. Par ailleurs, selon nos informations, Dominique de Villepin devrait se retirer de la course et appeler à soutenir le président sortant.

Pour la grand-messe de Villepinte aujourd’hui, Nicolas Sarkozy a mis la barre très haut. Au moment où il reste toujours dominé dans les sondages par François Hollande, le président-candidat a lui-même érigé ce meeting comme le point de basculement de sa campagne, celui où tout se joue. Ses lieutenants ne répètent-ils pas en boucle que s’il ne gagne pas des points dans les prochains jours, là ce sera vraiment inquiétant ?

Objectif de toute la famille UMP : retrouver la magie de la porte de Versailles en 2007, réussir une démonstration de force, avec une foule — 50 000 ? 60 000 ? 70 000, voire plus encore ? — en tout cas bien supérieure aux 25000 qui assistaient en janvier au meeting de lancement de Hollande au Bourget.

Des TGV spécialement affrétés

De ce côté-là, aucun doute, le savoir-faire des héritiers du RPR à transformer un tel événement en sacre incontestable du candidat devrait opérer. Les centaines de cars attendues de toute la France, les TGV spéciaux affrétés, les 600 journalistes accrédités, les people, le ban et l’arrière-ban du gouvernement, mais aussi un écran géant hollywoodien de 120 m de long sur 6 de large : une vraie machine de guerre!

 Cependant, le risque est que l’effet reste malgré tout limité. « A force d’annoncer qu’on allait voir ce qu’on allait voir, de promettre des surprises, de sa déclaration à TF1 chez Laurence Ferrari au meeting de Marseille, Sarkozy a pour le moment laissé les gens sur leur faim, commente Gaël Sliman, directeur de BVA Opinion.

 Normal, un meeting est un révélateur pour un outsider, un homme nouveau, pas pour un président sortant. »
A cet égard, Hollande, Marine Le Pen, et surtout Mélenchon, sont les révélations de cette campagne. En bête de scène qui sait captiver une foule, le président-candidat va certes rassurer ses troupes, remobiliser la masse des sympathisants troublés ou hésitants, occuper l’espace médiatique et peut-être grappiller quelques points dans les sondages. « Mais renverser la vapeur, c’est peu probable : une campagne, ça ne tient pas qu’à un meeting », reprend Sliman. Sarkozy le sait bien. Pour lui, Villepinte doit être le tremplin de la reconquête.

 Toujours en retard dans les sondages

Systématiquement battu par François Hollande dans tous les sondages, Nicolas Sarkozy voit l’écart se resserrer depuis quelques jours, au moins pour le premier tour. Vendredi, le chef de l’Etat a gagné 1,5 point dans le dernier baromètre Ifop-Fiducial pour « Paris Match », atteignant 27% d’intentions de vote (contre 29% pour Hollande). Mardi, une enquête CSA pour BFMTV, « 20 Minutes » et RMC mettait les deux adversaires à seulement deux points d’écart (30% pour Hollande, 28% pour Sarkozy). Mais l’écart au second tour reste considérable. A l’image de notre sondage BVA réalisé lundi dernier, créditant le candidat socialiste de 59% d’intentions de vote et le président sortant de 41%. Mais attention, comme on le répète souvent, les sondages ne sont pas des pronostics mais des photographies de l’opinion à l’instant T.

source le parisien