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grincheuxmarrant
18 mars 2012

Montauban. Militaires exécutés. Témoin, elle a « vu le visage du tueur »

Pour des raisons de sécurité, la photo du témoin oculaire qui dit avoir été « bousculée » par le meurtrier présumé des parachutistes a été floutée./Photo DDM, Chantal Longo.
Pour des raisons de sécurité, la photo du témoin oculaire qui dit avoir été « bousculée » par le meurtrier présumé des parachutistes a été floutée./Photo DDM, Chantal Longo.
Pour des raisons de sécurité, la photo du témoin oculaire qui dit avoir été « bousculée » par le meurtrier présumé des parachutistes a été floutée./Photo DDM, Chantal Longo.

VIDÉ0S - De quoi relancer l'enquête? La description est semble-t-il précise et sans hésitation. Martine (1) d'une voix troublée par une émotion bien légitime lâche cette phrase qui laisse tout le monde sans parole : « J'ai vu le tueur des parachutistes. » Il est 17 heures et des poussières hier à Montauban à quelques mètres à peine de l'endroit où trois parachutistes du 17 e RGP ont été mitraillés jeudi en tout début d'après-midi.

Un tatouage sur la joue gauche

Martine va étayer son affirmation en apportant une précision qui devrait faciliter le travail des enquêteurs dans leurs recherches : « Je faisais des courses. Je sortais de la pharmacie, j'allais au bureau de tabac lorsque le tueur m'a bousculée. Il s'est retourné et, dans le mouvement, la visière de son casque s'est relevée de quelques centimètres. J'ai alors aperçu un tatouage ou une cicatrice au niveau de sa joue gauche. J'ai aussi entrevu ses yeux à travers la visière. Il avait un regard froid, d'une lucidité effrayante. Un regard que l'on n'oublie pas. »

La suite se déroule en quelques fractions de secondes à peine. Le tueur regagne son puissant scooter et prend la fuite à travers les rues de Montauban avant de disparaître des écrans vidéo des caméras de sécurité de la ville. Pendant plusieurs heures, Martine va garder un silence total, véritablement paralysée par ce drame. Même son compagnon découvrira ce témoignage hier après-midi.

« De taille moyenne, assez corpulent »

Martine rassemble encore ses souvenirs pour fournir un descriptif le plus complet possible du tueur. « Il était de taille moyenne, un mètre soixante-dix environ et assez corpulent. Si ce n'est cette marque sur le visage, je n'ai pas vu d'autres signes distinctifs particuliers. »

Sa description pourrait donner un bon coup de pouce à une enquête qui mobilise d'importants moyens pour résoudre ce qui apparaît aux yeux des Montalbanais « comme un véritable assassinat ».

Ce sentiment, Martine le partage et relève : « C'est un truc de terroristes ! Très souvent, je croisais Loïc Lieber qui était quelqu'un de très sympathique. Franchement, on n'a pas à se plaindre de cette caserne, c'était un plus pour le quartier et ses commerçants. » Et puis, d'un seul coup, Martine tourne son visage vers le sol et regarde les taches au sol qui marquent l'endroit où sont tombés les trois militaires. « Excusez moi, c'est trop dur! » Des larmes dans les yeux, elle quitte cet endroit qui marquera sa vie à tout jamais.

source le jdd

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grincheuxmarrant
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