22 mars 2012
L'erreur de Sarkozy face à Hollande
Elie Arié point une contradiction de la stratégie électorale du candidat-président : on ne peut insulter le candidat d'électeurs qu'il faut convaincre pour gagner...
Matière primaire, que Hollande a su éviter jusqu'à présent:
Le but d’une élection, c’est…de la gagner (mais oui!) ; Hollande ne pourra pas l’emporter sans convaincre un nombre important d’électeurs qui avaient voté Sarkozy en 2007 de voter pour lui cette fois-ci ; Sarkozy ne pourra pas l’emporter sans convaincre un nombre important d’électeurs qui s'apprêtent à voter Hollande de changer d'avis et de voter pour lui (au moins 6%, puisque le sondage IFOP-Paris-Match lui donnent un retard de 12% au 2è tour.
Or, on ne convainc JAMAIS des gens de voter pour soi en leur expliquant
- qu’ils ont voté pour une ordure intégrale ou pour un givré complet en 2007,
- ou bien qu'ils s'apprêtent à voter pour un "flou" et un "mou",
- c’est-à-dire en leur expliquant, dans les deux cas, qu’ils sont un peu cons, et même très cons: cela ne peut, au contraire, que les braquer définitivement contre vous.
C’est pourquoi en France, où les élections se jouent au 2ème tour à 50%-50% avec + ou – 2% à chaque fois, une campagne doit toujours être nuancée: attaquer l’adversaire sans vexer ses ex-électeurs ou ses électeurs potentiels, qu’il faut, au contraire, séduire, le message à leur adresser devant être : « Vous n'allez pas vous laisser prendre à son programme, qui peut faire illusion, mais pas auprès de gens intelligents comme vous, je vous fais confiance ».
source marianne
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