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grincheuxmarrant
4 avril 2012

Hollande et Royal réunis pour un soir

Hollande et Royal réunis pour un soir
 François Hollande et Ségolène Royal se retrouvent côte à côte mercredi à Rennes pour un meeting qui s'annonce comme un événement politique et humain.
 

C'est un rendez-vous politique inédit depuis l'entrée en campagne du candidat socialiste. François Hollande retrouve mardi à Rennes Ségolène Royal pour un meeting avec son ex-compagne. Ce rassemblement, prévu initialement mardi 20 mars, a été reporté suite à la tragédie de Toulouse. Quelque 10.000 personnes sont attendues au Parc des expositions de la métropole bretonne, pour ce rendez-vous que suivront plusieurs télévisions étrangères. Les retrouvailles publiques - ils ne sont pas montrés ensemble depuis le second tour de la primaire le 16 octobre 2011 - seront réglées au cordeau. Ce temps fort de la campagne de Hollande, à J-18, avec "photo de famille" marquera le rassemblement accompli d'un parti naguère divisé.

 
Dans cette ville qui avait voté pour elle à près de 63% le 6 mai 2007, la présidente de Poitou-Charentes doit faire un discours de 20-25 minutes. Puis film de campagne. Elle reste à la tribune, puis va chercher François Hollande, lui passe le flambeau. Un scénario qui peut encore évoluer. Tous deux "se parlent souvent", et "se calent" pour harmoniser leurs discours, indique l'entourage de la présidente de région. Selon la royaliste Delphine Batho, porte-parole du candidat PS, le meeting évoquera les changements concrets dans la vie quotidienne, dès le premier semestre, si François Hollande est élu.

 Leurs rapports se sont apaisés après une phase chaotique. Ségolène Royal, 58 ans, avait été gommée du début de campagne : aucune mention dans le discours-fleuve du Bourget, image fugitive dans le film d'introduction. "C'est très dur, mais je prends sur moi", confiait-elle récemment, tandis qu'une hiérarque socialiste a déploré une "faute personnelle et politique" contre celle qui, en 2007, avait vengé l'offense de 2002. Forte de ses 17 millions de voix au second tour de 2007, l'ex-candidate avait fermement demandé "respect et vérité".


   Cet effacement venait après son humiliant 7% de voix à la primaire. Le 16 octobre, elle fondait en larmes. Mais trois jours après, la "Femme debout", comme elle se définit, annonçait, non sans panache, son soutien à son ex-compagnon pour des raisons présentées comme purement politiques. Marseille, Châtellerault, Charente, porte-à-porte à Bagneux : elle a été présente dans la campagne, mais sans plus. Une implication sans doute difficile, alors qu'elle-même s'était sentie ostracisée en 2007 par un PS que dirigeait son compagnon. "Je ne leur imposerai pas ce que j'ai subi", avait-elle promis.
  

Epreuve supplémentaire, la compagne du candidat, Valérie Trierweiler, est très présente. A Rennes, elle doit assister au discours du député de Corrèze. En privé, Ségolène Royal a confié avoir beaucoup souffert de la séparation, événement intime vécu dans la lumière crue des médias. Mais la femme politique n'est jamais loin. Dès son ralliement, elle dit son intérêt pour la prestigieuse présidence de l'Assemblée. Avec ce meeting, les deux responsables écrivent une nouvelle page d'un destin partagé, commencé en 1978 à l'ENA : conseillers de François Mitterrand, élus députés en 1988. Mais c'est elle qui entre au gouvernement dès 1992, y revient avec Lionel Jospin quand lui garde la maison socialiste. En 2007, elle part au combat élyséen, lui, ronge son frein. Mais le 31 mars 2011, il se déclare officiellement candidat. "Il est marrant de voir comment, à un moment donné, ils ont successivement incarné la femme et l'homme de la situation", glisse leur fils aîné Thomas... qui n'a pas voté à la primaire de gauche qui a départagé ses parents. "Je n'avais pas envie de choisir, tout simplement".

source le parisien

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grincheuxmarrant
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