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grincheuxmarrant
30 avril 2012

Bachir Saleh est protégé par la France : François Fillon a menti

L'ex-dignitaire libyen Bachir Saleh est bien ciblé par Interpol
Capture d'écran, en date du 29 avril 2012 du site d'Interpol, de portraits de Bachir Saleh, ancien proche de Kadhafi, recherché pour fraude
Capture d'écran, en date du 29 avril 2012 du site d'Interpol, de portraits de Bachir Saleh, ancien proche de Kadhafi, recherché pour fraude

François Fillon avait affirmé auparavant n'avoir «aucune trace d'un mandat international» visant ce proche de Kadhafi, actuellement en France.

L’ex-dignitaire libyen proche du colonel Kadhafi Bachir Saleh, actuellement en France, fait bien l’objet d’un mandat d’arrêt signalé par Interpol à la demande de Tripoli, a indiqué lundi un de ses avocats, Me Marcel Ceccaldi.

Interrogé par RTL lundi matin, le Premier ministre, François Fillon, avait affirmé qu’il n’y avait «aucune trace d’un mandat international» visant Bachir Saleh, ajoutant : «J’imagine que le gouvernement français serait au courant.»

Interpol a cependant publié une notice rouge, consultable sur Internet, concernant un certain Bashir Al-Shrkawi, de nationalité libyenne, qui est recherché pour fraude par Tripoli.

Joint par téléphone, Me Ceccaldi a confirmé que M. Shrkawi était bien Bachir Saleh, et s’est insurgé contre la notice rouge diffusée sur son client par Interpol.

«Qu'est-ce que la Libye ?»

«Comment Interpol peut-il diffuser un ordre d’arrestation provisoire à la demande des autorités libyennes ?» a-t-il demandé. «Qu’est ce que la Libye ? Les islamistes de Tripoli ? Les sécessionnistes de Bengazi ? Les bandes armées de Misrata ?»

«Quel pays démocratique prendrait le risque d’arrêter quelqu’un pour le transférer en Libye ?» a-t-il poursuivi, tout en s’interrogeant sur les raisons des poursuites libyennes.

Ancien président d’un fonds d’investissement libyen en Afrique, Bachir Saleh a été accusé par Mediapart d’avoir été le destinataire d’une note portant sur un soutien libyen à la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Me Ceccaldi a rejeté ces accusations.

Les notices rouges sont l’un des moyens par lesquels Interpol informe ses pays membres qu’une demande d’arrestation et d’extradition a été délivrée par une autorité judiciaire à l’encontre d’une personne. Il ne s’agit pas de mandats d’arrêt internationaux, Interpol n’envoyant pas de policiers arrêter la personne.

Interpol respecte la souveraineté de chaque Etat, ainsi chaque membre est libre d’engager ou non les moyens pour procéder à l’interpellation si la personne recherchée se trouve sur son territoire.

source: Libération

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grincheuxmarrant
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