François Hollande : Nicolas Sarkozy n'a "pas d'excuses"

Présidentielle 2012

 À J-4 du second tour et à quelques heures du débat tant attendu entre les deux finalistes, François Hollande est "prêt" à répondre aux questions de Nicolas Sarkozy. Pour Jean-Pierre Raffarin, qui devise déjà sur l'avenir de l'UMP, le président sortant va, lui, "prendre des risques".

"Il n'y a pas d'excuses, pas de défausses, le bilan est là", assure le candidat François Hollande : Nicolas Sarkozy n'a "pas d'excuses"

Sur le débat d'entre-deux-tour

 « Je dois être offensif pour les Français, pas seulement pour gagner un débat. (…) Moi, ça fait un an que je suis candidat, j'ai pas attendu un mois avant le premier tour. (…) Que Nicolas Sarkozy vienne et me pose les questions. Mais la seule question, c'est est-ce que les Français veulent continuer la politique qui a échoué depuis cinq ans ? (…) La crise, elle a bon dos! (..) Il n'y a pas d'excuses, pas de défausses, le bilan est là.(...) Je considère que ce que j'ai dit depuis cinq ans est la clarté, la cohérence, et la constance.(...) Moi, je ne change pas d'avis selon les circonstances. »

Sur le rassemblement de Sarkozy pour le 1er Mai

 « Le droit du travail est inscrit dans nos droits fondamentaux et aujourd'hui il y plus de 4 millions de chômeurs. Voilà la situation telle qu'elle nous est laissée par Nicolas Sarkozy (…) Mais il y a des réponses (…) Donc je ne cesserais pas de mettre le travail au centre de mon programme. »« Ce qui nous a surpris, c'est le ton qui a été donné à cette journée. Il a d'abord dit "vrai travail", il a admis que c'était une bourde, puis il a dit "vraie fête". Cela veut dire qu'il y aurait une fausse fête? Moi je ne veux pas opposer les Français.(...) Pourquoi quand on est président sortant s'en prendre aux syndicats ? (…) Est-ce qu'il est seulement allé à une manifestation de 1er Mai dans sa vie ? »

Sur l'électorat FN

 « Il y a, je l'ai constaté, des voix qui sont parties au FN qui venaient de gauche. Reviendront-elles ? Je n'en sais rien (…) Moi, je n'essaie pas de faire le siège du FN (…) Il y a une tentation d'aller sur ce terrain. Je ne l'approuve pas. (…) Promettre oui, compromettre non! »

Sur l'immigration

« Il n'y a pas trop d'immigrés en situation légale en France (…) Il y a trop d'immigrés en situation irrégulière. (…) Voilà une incantation (réduire le nombre d'entrées à 100.000 sur cinq ans, ndlr) de Nicolas Sarkozy, une de plus de Nicolas Sarkozy qui ne se réalisera pas. (…) Avoir une promesse de travail et pour ceux qui ont un enfant scolarisé depuis cinq ans, les critères seront les même pour tous (…) Il n'y aura pas de régularisation de convenance. »

Sur l'Europe

«J'ai transmis à tous les partenaires les propositions de mon programme pour la relance de la croissance européenne. Mais il n'y a pas du tout de pré-accord ».

Valérie Pécresse : François Hollande "esquive toutes les questions"

Ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, sur France 2

Sur le débat d'entre-deux-tours

« J'attends la fin de la partie de cache-cache : depuis un an il (François Hollande, ndlr) esquive toutes les questions, promet tout à tout le monde. On ne sait pas vraiment ce qu'il pense sur le nucléaire. Est-ce qu'il y a trop d'immigrés en France ? Sur la dette, sur la dépense publique, on a toujours pas compris ce qu'il voulais faire. »« Je crois qu'aujourd'hui les Français n'ont pas fait leur choix parce que notre gouvernement n'a pas tout réussi. On a pas pu faire toutes les réformes. (…) Aujourd'hui, c'est la question de la crédibilité. Qui est le plus crédible dans la crise ? Nicolas Sarkozy (…) ou bien François Hollande qui propse la création d'emplois publics, la retraite à 60 ans alors que tout le monde sait qu'on ne peut pas financer ça. (…) Le Ps nie la crise. Il dit le bilan n'est pas bon, mais ils ne regardent pas ce qui s'est passé ailleurs. »

Sur le 1er Mai

« C'était très important. C'est la fête de tous les Français. Nicolas Sarkozy a voulu dire aux Français : si vous voulez garder votre mode de vie, il va falloir continuer à bouger, à réformer. C'est la France en mouvement que Nicolas sarkozy incarne. Chez François Hollande, les mots "réforme" et "effort" n'existent pas. »

Sur la main tendue de Gérard Longuet à Marine Le Pen

« Je crois que Marine Le Pen n'est pas plus un interlocuteur que son père (…) Mais, moi, je veux dire à ses électeurs que voter blanc dimanche, c'est voter pour rien. (…) Gérard Longuet a exprimé sa position. Moi je vous dis celle du Président, c'est : pas d'alliance avec le FN. »

Sur la structuration de l'UMP en mouvements, voulue par Jean-François Copé

« Il est beaucoup trôt tôt pour parler de l'après-présidentielle. Il nous faut d'abord gagner. (…) Je suis très attachée à la diversité de l'UMP. L'UMP peut-être populaire, libérale, humaniste, sociale.(...) Je crois que Nicolas Sarkozy va gagner car les Français vont décider pour l'avenir de leurs enfants. »

Jean-Pierre Raffarin : "Nicolas Sarkozy va prendre des risques"

Sénateur de la Vienne, sur France Info

Sur le débat d'entre-deux-tours

« Je crois que ça va être très important (…) ce débat est d'une certaine manière théatralisé, l'enjeu y est très fort. Nicolas Sarkozy aborde ce débat un peu comme un challenger. Donc il va prendre un certain nombre de risque.(...) Je pense que tout le monde va avoir à coeur de remporter ce match. Est-ce que cela déplacera de manière puissante les votes ? (…) Moi, je crois que ce sera plus serré que prévu. Donc je pense que le débat sera déterminant. »

Sur le 1er Mai

« Cela n'avait jamais été fait célébrer le travail pour la droite et le centre (…) Là on a fait ça tous ensemble vec un rès beau discours de Nicolas Sarkozy, une très belle fête populaire. (…) Dans une campagne électorale, on est toujours opposé à quelqu'un. Donc, à partir du moment où les syndicats s'engagent dans la match politique, il était clair que nous ne pouvions pas laisser ce terrain-là vierge. Au fond, Nicolas Sarkozy a, je crois, intelligemment profité pour recentrer son discours, et faire une intervention fondée sur l'humanité. (…) Je pense que toutes les campagnes électorales, elles partent souvent sur les bases et les noyaux durs (…) et se finissent un peu par des bataille au centre.»

Sur la main tendue de Gérard Longuet à Marine Le Pen

« Je pense que la déclaration de Gérard Longuet est regrettable sur le fond, et inopportune sur la forme. Je pense qu'elle est venue parasiter hier soir alors que le discours de Nicolas sarkozy était fort et puissant. C'est une position qui ne nous a pas servi. »

Sur l'électorat FN

« Vous savez le FN a d'abord été inventé par François Mitterrand pour nous nuire. La gauche a toujours stimulé un peu le FN. (…) Je pense que Me Le Pen a développé une thèse qu'elle a toujours développé. Il n'y a rien de neuf sous le soleil. (…) Le Front national reste égal à lui-même. Les électeurs, c'est autre chose. J'ai vu que M.Hollande, à la Une de Libération, allait à la pêche des voix du FN. »

Sur la structuration de l'UMP en mouvements, voulue par Jean-François Copé

« Je trouve que ça va tout à fait dans le bon sens. Ma famille politique, celle des humanistes de l'UMP, nous allons nous organiser en mouvement. Nous alllons répondre à cet appel de la diversité. (…)  On est très bien au sein de l'UMP. La preuve, c'est qu'on veut y rester.(...) Mais dans les législatives, dans la vie politique, il faut qu'on puisse trouver cette sensibilité qui est diverse. Cela dépend aussi des territoires (…)  C'est à Jean-François Coppé, qui est à la fois celui qui est le porteur de la légitimité et le garant de la diversité, de prendre des initiatives et je me réjouit qu'il le fasse. (…) Nous avons quand même un troisième tour législatif. Donc quel que soit le résultat, la mobilisation doit être totale. »

Ségolène Royal : "François Hollande est prêt"

Présidente PS de la région Poitou-Charentes, sur RTL

Sur le débat d'entre deux-tours de 2007

« J'en garde le souvenir de promesses qui n'ont pas été tenues. Je veux en citer trois. La première, c'est de ramener le taux de chômage à 5%. Aujourd'hui nous en sommes au double. La seconde, c'est qu'il a affirmé, fermement et sans vergogne, que le système de retraite était financé jusqu'en 2020 et qu'il n'y aurait donc aucune raison de reculer sur le droit à la retraite. Et la troisième des promesses, parmi d'autres, c'est qu'il construirais une République irréprochable. Et on voit aujourd'hui ce qu'il en est. »

« Je ne regrette pas parce que je crois que ce débat a été bon, de très haut niveau et d'ailleurs qu'à l'issue de ce débat les premières enquêtes d'opinion me donnait gagnante. Quand il est sorti, il l'a dit d'ailleurs, Nicolas Sarkozy a eu le sentiment d'avoir perdu ce débat (…)

Sur le débat d'entre-deux-tours de 2012

« Mais je crois que les choses ont beaucoup changé aujourd'hui puisque Nicolas Sarkozy est sortant, donc c'est très différent. (…) L'enjeu c'est qu'il ne puisse pas échapper à son bilan, parce que la politique, c'est rendre des comptes. (…) Il ne faut pas qu'au court de son débat, il puisse esquiver son bilan. »

« François Hollande est prêt, il se prépare depuis un an.(...) Bien sûr je lui ai donné quelques conseils. Je crois que c'est surtout le conseil de rester lui-même, habité par cette campagne qu'il a conduite. Nous avons d'un côté François Hollande, un homme calme, serein, qui se prépare à être président de la République, qui a donc la responsabilité de garder à ce débat un niveau élevé. Même si on peut l'entrainer vers le bas. Et puis surtout d'incarner cette espérance que les Français attendent aujourd'hui. Donc sa responsabilité est beaucoup plus forte que celle de Nicolas Sarkozy qui est le candidat sortant et que nous espérons bien sortir dimanche prochain. (…) Un homme qui est un peu dans le sauve-qui-peut, un peu dans les cordes, qui ne sait plus d'ailleurs quoi inventer pour faire parler de lui. »

source france soir

Sur le second tour

« Rien n'est fait tant que les Français n'ont pas voté. »