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grincheuxmarrant
3 mai 2012

Quand Ségolène Royale donne une leçon à anne sinclair

Quand Ségolène donne une leçon à Anne...

C'était un geste simple. Mais il fallait l'oser.

L'attitude insouciante d'Anne Sinclair, allant le mois dernier de médias en médias pour présenter son livre, puis maintenant pour y commenter l'actualité (elle est devenue chroniqueuse sur BFMTV lors des présidentielles), rieuse, épanouie, peut à bon droit choquer pas mal de féministes.


La cause des femmes n'est pas une plaisanterie, c'est une longue histoire jalonnée de luttes, aux fins d’établir l'égalité. En Europe, la parité est loin d'être chose entendue, malgré deux millénaires de culture et d'émancipation. Dans de nombreux pays du globe encore aujourd'hui les femmes, épouses ou jeunes filles, restent brimées, excisées, battues, ou simplement cloitrées. Et la raison principale en est particulièrement injuste : les hommes sont plus forts physiquement que les femmes.

Les faits reprochés à DSK sont graves, des deux cotés de l'Atlantique, et ne déclenchent pas, que l'on sache, l'hilarité : il s'agit de la suspsicion d'actes liés à la consommation forcée ou tarifée de femmes, ravalées au stade d'objets sexuels.


L'absence totale de commentaires d'Anne Sinclair quant à ces affaires, et sa solidarité affichée avec son mari, peuvent à première vue passer pour une fière déclaration de liberté individuelle. C'est du reste ce qu'en substance elle a déclaré dans ses rares phrases sur le sujet (interview à "Elle" notamment). Elle revendique son libre arbitre, et point barre.


Mais c'est faux, c'est un tour de passe-passe intellectuel.
Si votre conjoint commet un acte condamnable sur le plan moral, vous ne pouvez vous en dégager d'un revers de la main, et ce en continuant - avec une absence de réserve absolument prodigieuse - de fréquenter les établissements cinq étoiles en sa compagnie.
Vous délivrez là un message, qui est à peu près le suivant : je m'en fous de vos principes, et je jouis.


Anne Sinclair pouvait certes prendre la décision de rester avec son mari, malgré les faits. Mais la morale, celle-là même qu’elle a souvent exigé de ses interlocuteurs quand elle les passait au grill à “7 sur 7”, eût imposé un commentaire public, une désapprobation de principe, a minima.


Lorsque Ségolène Royal – qui a eu ensuite des mots très justes sur RMC – est partie, à l’instant même où elle a appris qu’elle pouvait croiser le couple DSK / Sinclair lors de l’aberrant anniversaire organisé par Julien Dray samedi dernier, elle a délivré un message pertinent. On ne peut accepter sans broncher certaines fréquentations, si on prétend souscrire à une éthique élémentaire, et a fortiori la rétablir dans l’espace public.
Ce qui s’est imposé à Ségolène Royal (son départ immédiat de la “fête à Juju”) est une exigence de cohérence, revendiquée du reste par son ex-mari François Hollande avec sa “République irréprochable”. Elle aurait pu rester, c'était le plus "sympa". Mais elle ne l'a pas fait.


Anne Sinclair est un personnage connu. En ne disant rien, elle entérine tout, hélas, et fait reculer dans une certaine mesure la cause des femmes dont elle s’était fait jadis, il y a bien longtemps, l’avocate.

Il n’est pas inintéressant qu’une autre femme le lui ait rappelé.

source: agoravox

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Ci-dessous la  déclaration exemplaire de Ségolène Royale

Ségolène Royal a estimé, lundi sur BFMTV-RMC, que c'était "inconséquent" d'avoir invité Dominique Strauss-Kahn à une soirée privée avec des socialistes, qu'elle a quittée aussitôt, après avoir "cru à une blague". Rappelant qu'elle avait été invitée par le député PS Julien Dray dans un restaurant des Halles, la présidente PS du Poitou-Charentes a raconté : "J'étais dans l'entrée avec ma fille parce que nos enfants se connaissent. Tous les ans, je vais dire à Julien Dray bon anniversaire et là d'autant plus parce qu'il a eu des problèmes de santé graves. Je me suis dit : ce n'est pas le moment de laisser tomber des amis de longue date."

"Au bout de quelques instants, on me dit" que Dominique Strauss-Kahn est là, poursuit Ségolène Royal. "J'ai cru à une blague dans un premier temps. Ensuite, j'ai trouvé que c'était de très mauvais goût. Je suis partie immédiatement, je ne veux pas rencontrer DSK compte tenu de tout ce qui s'est passé qui a porté atteinte à la dignité des femmes. C'est mon choix, je rencontre les personnes de mon choix." Elle a dit avoir demandé des explications au député de l'Essonne, mais ne les a pas eues pour l'instant. "C'est quand même inconséquent", a-t-elle commenté.

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Commentaires
M
Qu'attend le futur irréprochable président François Hollande pour virer du parti socialiste Dominique Strausskhan ?
grincheuxmarrant
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