François Hollande, pas encore investi mais déjà Président
Sa première journée n’a pas été consacrée aux contacts internationaux. Le Président élu a en effet reçu des dizaines d’appels de félicitations de chefs d’Etat. Angela Merkel, Barack Obama, David Cameron, Mario Monti avaient été parmi les premiers à prendre contact avec lui dès dimanche alors qu’il était encore à Tulle.
Hier matin, la liste s’est allongée. François Hollande a eu des contacts avec les premiers ministres japonais et espagnol, presque tous les représentants de l’Union européenne et les responsables des pays européens. Vladimir Poutine, le Roi du Maroc, les Roi des Belges, le président algérien, Mahmoud Abbas, Benjamin Netanyahou complètent cette liste non exhaustive.
Pierre Moscovici, en tant qu’ancien directeur de campagne gère la transition avec Xavier Musca, le secrétaire général de l’Elysée. La passation de pouvoir est calée au 15 mai. « C’est une transition républicaine et apaisée », assure-t-il. La preuve : le président Sarkozy a invité son successeur à présider avec lui ce matin les cérémonies commémoratives du 8-Mai.
Les rendez-vous téléphoniques ou de visu ont rythmé la première journée présidentielle de François Hollande et de ses plus proches collaborateurs, notamment Pascal Brice, son conseiller diplomatique, et Pierre Moscovici, qui a parfois reçu lui-même des ambassadeurs notamment ceux des Etats-Unis et de la Chine.
Quelques ténors de la campagne ainsi que les portes paroles sont aussi passés par le QG. Mais peu ont vu le nouveau président. « François Hollande travaille dans son bureau, on ne l’a pas vu », a indiqué à sa sortie Delphine Batho.
Mais à part elle, peu de visiteurs du « 59 » se sont attardés auprès de la centaine de journalistes français et étrangers qui ont passé la journée à guetter les années et venues.
Le président élu a juste passé une tête au balcon pour les saluer. En arrivant, il leur avait dit : « Aujourd’hui c’est travail ». Il a passé en revue les principaux dossiers de son quinquennat, essentiellement internationaux. Rien officiellement sur la composition du futur gouvernement. « Ce sera pour après », assure Moscovici qui semble avoir pris l’avantage sur Laurent Fabius pour devenir ministre des affaires étrangères. Mais « après », quoi qu’il en dise, c’est comme le changement : c’est maintenant.
source le progrés