Du côté de Nicolas Sarkozy, c'est la débandade du Fouquet's, comme le notait votre serviteur dans un précédent chapitre de notre série "People et Politiques"... Un restaurant qui n'avait pas mis en appétit Dominique Farrugia.
L'ex-Nul, pourtant alors partisan de l'ex-président (notre photo, datant de 2007), avait flairé les aigreurs d'estomac au sortir de la "brasserie populaire" des Champs-Elysées. Du coup, il s'était abstenu de rejoindre la table des amis de l'élu UMP... Mais c'est maintenant qu'il s'en ouvre. Ainsi, on a pu entendre Dominique Farrugia expliquer sur Europe 1 dans "Des clics et des claques" (émission du 10 mai) comment il avait déjoué ce piège... Non sans avoir été exposé en première ligne des appuis célèbres à Nicolas Sarkozy.
Ecoutez ICI à partir de 28'48''.
Pour ceux qui ont eu la paresse de chercher le passage, nous avons fait le travail (qui est d'ailleurs le nôtre...) : "Le Fouquet's, j'y étais invité, je n'y suis pas allé. Parce que je pensais que ce n'était pas bien d'aller là-bas. J'étais dans le bureau de Nicolas Sarkozy avant 20h. Ensuite, il est parti et a dit "Rendez-vous au Fouquet's. J'ai dit à mon épouse : "Non, on ne va pas là-bas. Je le sentais mal... Pas pour le Fouquet's mais de me rendre dans un aréopage de (...) soutiens. Et après je les ai vus à la Concorde. Et j'aime pas Mireille Mathieu."
Quant à l'apparition filmée du producteur dans les rangs sarkozistes, elle existe. C'était lors d'un fameux meeting à Bercy. Et cette vidéo est régulièrement exhumée des strates numériques du web. La voici...
Pour sa défense, Farrugia assume (contrairement à d'autres...) et rappelle que, dans les années 80, on lui faisait le procès de voter Mitterrand tout en fréquentant les Bains Douches. En 2012, sagesse et revers obligent il en a tiré les leçons : "Je n'ai pas beaucoup aimé cette campagne. Je me suis abstenu de parler." Puis il résume : "Je pense que ce n'est pas une bonne chose qu'un artiste ou un chef d'entreprise doive s'engager."
Autre cas de franchise intéressant : Thomas Dutronc. Rencontré cette semaine à Paris, alors qu'il chantait pour une très bonne cause humanitaire (Microworld), le chanteur-guitariste "ultra-centriste", a confié au "Nouvel Observateur" qu'il avait dû décliner une offre de concert pour François Hollande, car non rémunérée. Bref, il acceptera de jouer pour tout le monde, sauf les extrêmes, si sa prestation, et son équipe, sont payées. Mais lui aussi reste méfiant vis-à-vis de la chose politique. Voyez plutôt...
Il n'a peut-être pas tort, si l'art d'être un artiste, c'est d'être dégagé. N'est-ce pas, M. Desproges ?