DSK peut parler de l'affaire du Carlton : un «désaveu juridique», selon ses avocats
Le contrôle judiciaire de Dominique Strauss-Kahn, mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée le 26 mars dans l'affaire dite du Carlton de Lille, a été partiellement été levé mercredi par la chambre d'instruction de la cour d'appel de Douai.
Celle-ci a supprimé l'interdictionqui lui avait été faite «d'entrer en contact avec tout organe de presse». Pour Richard Malka, un des défenseurs de DSK , «c'est un premier désaveu juridique et qu'il y en aura d'autres sur le fond».
«Cette décision établit que l'on peut et que l'on va peu à peu en revenir à la raison dans ce dossier. Et en revenir à une analyse juridique stricte. C'est intervenu sur le contrôle judiciaire, je pense que cela interviendra à un moment ou à un autre sur l'analyse du délit de proxénétisme», a ajouté Me Malka.
La cour d'appel a, en revanche, «maintenu l'obligation de fournir un cautionnement de 100.000 euros». «Enfin, la chambre de l'instruction a précisé les noms des témoins avec lesquels l'interdiction d'entrer en contact est maintenue», selon le communiqué du parquet de Douai.
Une «atteinte aux libertés fondamentales réparée»
Dominique Strauss-Kahn s'était rendu en personne devant les magistrats pour contester son contrôle judiciaire le 23 mai, accompagné de ses trois avocats qui regrettaient en particulier que leur client ne puisse pas s'exprimer publiquement dans cette affaire. «Nous sommes dans l'interdiction de parler du dossier dont vous ne cessez de parler», avait déploré Henri Leclerc devant la presse au lendemain de la mise en examen de son client, jugeant qu'il s'agissait d'une atteinte à «la liberté d'expression» et à «la convention européenne des droits de l'Homme».
«Nous sommes très satisfaits que cette atteinte aux libertés fondamentales soit réparée», a déclaré mercredi Me Frédérique Baulieu, qui défend également DSK. A la question de savoir si son client s'exprimerait prochainement, l'avocate a simplement répondu : «Pour l'instant, c'est tout à fait prématuré. On verra plus tard.»
source le parisien