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grincheuxmarrant
2 juin 2012

Syrie: Hollande veut le départ d'Assad, mais Poutine reste inflexible

Syrie: Hollande veut le départ d'Assad, mais Poutine reste inflexible

Principal allié du régime de Bachar al-Assad, la Russie s'est opposée à l'imposition de sanctions au niveau de l'ONU. François Hollande espérait convaincre Vladimir Poutine de leur utilité. Il n'a visiblement pas réussi.

En tournée en Europe, et notamment à Paris ce vendredi, le président russe ne change pas de position au sujet de la Syrie. Sa lecture de la crise est bien différente de celle de François Hollande. 

François Hollande voulait infléchir la position russe au sujet de la Syrie, ce vendredi, lors d'un dîner avec Vladimir Poutine à l'Elysée. Mais pas sûr qu'il y soit parvenu. 

"Le régime de Bachar el-Assad s'est conduit de manière inacceptable, intolérable. Il a commis des actes qui le disqualifient", a insisté le président français, ce vendredi lors d'une conférence de presse concluant la rencontre. "Il n'y aura de sortie possible de cette situation qu'avec le départ de Bachar el-Assad", a ajouté François Hollande. Il doit "y avoir des sanctions" contre le régime syrien, a-t-il ajouté, même s'il connaît "les risques de déstabilisation, avec les risques de guerre civile" en Syrie. Ce départ est "un préalable pour la transition politique", à ses yeux. 

Bachar el-Assad a plus souvent visité Paris que Moscou 

Vladimir Poutine n'a pas du tout la même lecture de la crise syrienne. Farouche opposant à toute ingérence internationale, le président russe a mis en doute l'efficacité de sanctions contre le régime syrien. "Les sanctions sont loin d'être toujours efficaces." Inflexible soutien de Bachar el-Assad, il souhaite "que toutes les parties syriennes se réconcilient", insistant sur une "solution politique" à la crise syrienne, comme il l'avait déjà fait plus tôt ce vendredi, à Berlin. "Il faut mettre un terme aux violences des deux parties. (...) Ce serait une erreur de croire le plan Annan voué à l'échec", a estimé Vladimir Poutine. 

Cette conférence de presse a même été ponctuée de brefs moments de tension. Un exemple, avec une pique de Vladimir Poutine... Invité à dire si Bachar el-Assad pourrait se voir offrir l'exil en Russie pour débloquer l'impasse syrienne, le président russe a glissé que Bachar el-Assad avait "plus souvent visité Paris que Moscou". "C'était un autre temps", a immédiatement rebondi François Hollande, faisant référence au quinquennat de Nicolas Sarkozy qui avait accueilli Bachar el-Assad notamment pour le 14 juillet 2008. 

Pour l'heure, le cessez-le-feu prévu par ce plan de Kofi Annan est régulièrement violé en Syrie. Le massacre de Houla, qui a fait plus d'une centaine de victimes la semaine dernière, a choqué la communauté internationale, toujours paralysée par les divisions. Dernière illustration ce vendredi: le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a autorisé l'ouverture d'une enquête internationale sur cette tuerie, trois pays seulement votant contre la résolution. Trois pays dont la Russie, qui bloque toute action résolue du Conseil de sécurité sur la Syrie.

source l'express

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