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grincheuxmarrant
9 août 2012

Israël prépare le terrain à une attaque contre Téhéran

Le premier ministre israélien ne cesse de montrer ses muscles sur le dossier iranien. Mais la question du soutien américain est centrale.

Copyright Reuters


Sur le papier, une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes est aussi inéluctable qu'imminente. "Si j'étais Iranien je me ferais de gros soucis pour le trois prochains mois ", affirme ainsi Efraïm Halevy, ancien patron du Mossad, les services de renseignements. Il ne se passe pas de jours sans que Benjamin Netanyahu, le chef du gouvernement ne se livre à des menaces. Les médias distillent de leur côté des informations alarmistes telles que des estimations du ministère de la Défense prévoyant 200 à 300 morts civils au cas où l'Iran tirerait des missiles en représailles à une attaque israélienne. Les commentateurs se livrent à une petite guerre entre ceux qui pensent qu'une offensive est inévitable et ceux qui estiment que l'Etat hébreu ne peut pas déclencher une offensive sans le feu vert préalable de Barack Obama.

"Amicales sollicictations" américaines


Or ce dernier tout en proclamant que « toutes les options », y compris militaires, « sont sur la table » veut encore donner leurs chances aux sanctions économiques et aux pressions diplomatiques pour forcer Téhéran à renoncer à ses ambitions nucléaires. Résultat : il a envoyé ces dernières semaines ses plus proches collaborateurs pour convaincre Benjamin Netanyahu de patienter. Ces derniers mois, le Premier ministre a cédé bon gré mal gré aux « amicales sollicitations » du grand allié américain. Mais depuis quelques semaines le ton est monté de plusieurs crans. Le Premier ministre affirme que pour le moment il n'a pas encore pris la décision de lancer une offensive contre l'Iran. Mais il affirme sans cesse qu'Israël a « le droit de se défendre contre toute menace ».

Netanyahu durcit le ton


« Notre sort dépend uniquement de nous et d'aucun autre pays, aussi amical soit-il", affirme-t-il en faisant allusion aux Etats-Unis. Il a également balayé d'un revers de main les informations selon lesquels l'état major de l'armée, les dirigeants du Mossad, étaient opposés à une attaque israélienne sans le OK des Etats-Unis. « Dans une démocratie, les dirigeants politiques décident et les militaires exécutent", explique-t-il en rappelant que l'ex Premier ministre Menahem Begin avait ordonné en 1981 un raid aérien contre une centrale nucléaire en Irak malgré l'opposition du Mossad et des renseignements militaires. Toute la question est de savoir si Benjamin Netanyahu se livre à la tactique du « retenez-moi ou je fais un malheur » pour presser les Américains et les Européens à durcir encore les santions voire engager une épreuve de force militaire avec Téhéran ou si le Premier ministre souhaite vraiment en découdre et prépare les Israéliens à ce scénario.

Front syrien peu rassurant

Le « front » syrien n'est pas non plus très rassurant pour l'Etat hébreu. Les Israéliens estiment être confrontés à deux dangers en cas de chute du régime de Bachar al-Assad : l'arsenal d'armes chimiques dont dispose la Syrie pourrait tomber dans les mains du Hezbollah, la milice chiite libanaise alliée de toujours de Damas et des commandos d'islamistes de la nébuleuse d'Al Qaida pourraient profiter du chaos général pour tenter de s'infiltrer en territoire israélien. Résultat : Benjamin Netanyahu a prévenu que l'armée israélienne attaquerait tout convoi qui transférerait des armes non conventionnelles, des missiles ou des systèmes de défense anti-aérienne « sophistiquées » de Syrie vers le Liban. Les unités de l'armée déployées sur le plateau du Golan, une région conquise par Israël sur la Syrie ont été placées en état d'alerte. L''aviation et les drones israéliens multiplient les vols de reconnaissance dans le secteur de la frontière. Bref, Israël se prépare au pire. Seul motif de satisfaction : la disparition du régime de Bachar al-Assad va porter un coup très dur à « l'axe du mal » formé par l'Iran, la Syrie et le Hezbollah

source la tribune

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grincheuxmarrant
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