Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
grincheuxmarrant
28 mars 2012

VIDEO. Aubry répond à Sarkozy sur la «fable» des piscines lilloises

 
Martine Aubry était l'invitée ce mardi de France Inter.
 
 
C'est presque devenu un gimmick. A chaque fois que Nicolas Sarkozy s'exprime sur la «menace du communautarisme», il cite l'exemple des piscines lilloises où aurait mis en place «des heures séparées pour les femmes et pour les hommes». Invitée ce mardi de Inter, la Première secrétaire du a dénoncé une «fable» et renvoyé le président-candidat à ses propres décisions, qui, selon elle, ont mis à mal la laïcité


Lundi encore, lors d'un meeting dans le Loiret, le président-candidat avait de nouveau attaqué la maire de Lille : «Ceux qui prônent les différences et le non-respect de l'égalité entre l'hommes et la femme, ceux-là n'ont pas leur place sur le territoire de la République française. Sur le territoire de la République française, nous voulons dans nos piscines municipales, désolé Madame Aubry, les mêmes horaires pour les hommes et pour les femmes».

«C'était pour des femmes atteintes d'obésité»


«C'est une fable», a martelé la responsable socialiste sur France Inter, expliquant : «C'est Pierre Mauroy (maire de Lille de 1973 à 2001, ndlr) qui a autorisé un créneau pour des femmes atteintes d'obésité demandé par la présidente d'un centre social». «Je n'étais pas là à ce moment-là», a-t-elle souligné, avant de reconnaître que ces horaires avaient été maintenus jusqu'en 2008 «parce que c'était l'accord qui avait été passé». Plus tard dans l'interview, elle a indiqué qu'une partie de ces femmes étaient «d'origine maghrébine»

Attaquée à plusieurs reprises sur cette «question des piscines», Martine Aubry avait déjà livré sa version des faits, notamment au cours d'un entretien à Rue89 l'an dernier. «C'était pour des femmes atteintes d'obésité, a-t-elle répété mardi sur France Inter. J'entends d'ailleurs que le président a changé : au début, on nous expliquait que c'était un créneau pour les musulmans, ce n'était évidemment pas le cas. Aujourd'hui, il dit qu'il ne faut pas un créneau pour les hommes et pour les femmes. Très bien». 

Et d'interpeller Nicolas Sarkozy : «Puisque vous êtes pour la défense des femmes, il aurait fallu faire cette proposition et faire voter cette loi que défend aujourd'hui François Hollande sur l'égalité de traitement (...) au lieu de nous poser la question de quelque chose qui a existé mais qui n'existe plus et dont je ne suis absolument pas responsable».

«Ce n'est pas moi qui ai reçu des sectes au ministère de l'Intérieur»

«Il faut arrêter avec ces fables», s'est emportée Martine Aubry, avant d'attaquer Nicolas Sarkozy sur ses prises de positions passées. «Ce n'est pas moi qui ai reçu des sectes au ministère de l'Intérieur, (...) ce n'est pas moi qui ai fait le discours de Latran pour expliquer que les prêtres sont mieux que les instituteurs, ce n'est pas moi qui ai appelé les imams (...) j'ai été outrée au moment où il y a eu tous ces problèmes dans les banlieues pour aller ramener le calme, nous c'est la République qui est allée, ce sont les élus, les grands frères, les présidents d'associations.»

Interrogée enfin pour savoir si la question du communautarisme était posée au PS, elle répond : «Venez voir dans ma ville comment nous luttons, nous interdisons par exemple des imams dans la ville, nous ne leur donnons pas de salle quand ils tiennent des propos contre Israël ou contre les femmes (...). Allez voir comment tout le monde est mélangé dans ma ville !»

VIDEO. Piscines lilloises : Aubry répond à Sarkozy (à partir de 8'40'')



source le parisien

LeParisien.fr

Publicité
Publicité
Commentaires
grincheuxmarrant
Publicité
Publicité