Résultats présidentielle : Sarkozy évoque sa possible défaite

Résultats présidentielle : Sarkozy évoque sa possible défaite

Le président-candidat était vendredi matin, après François Hollande, l'invité de L'Equipe. Une photo de l'athlète américain Bob Beamon lui a inspiré des remarques très actuelles.

Le candidat UMP et président sortant Nicolas Sarkozy 

Invité vendredi à Issy-Les-Moulineaux du journal L'Equipe (comme François Hollande l'avait été la veille), Nicolas Sarkozy - qui, comme le candidat PS, adore la sport, et s'est vu offrir plusieurs Unes du quotidien sportif - a commenté à sa façon la Une de L'Equipe consacrée le 19 octobre 1968 à l'ahurissant et historique record du saut en longueur établi par l'américain Bob Beamon aux Jeux Olympiques de Mexico. Avec 8m90, Beamon avait battu l'ancien record du monde de 55 cm. Et le nouveau record « tiendra » jusqu'au 1991.  Cette année-là, un autre américain -Mike Powell- en viendra à bout en s'élançant jusqu'à 8m 95. Record battu de 5 cm.

"On ne peut être triste que quelqu'un d'autre prenne votre place"

Nicolas Sarkozy -qui a toujours aimé lire L'Equipe, et qui s'apprête demain samedi soir, au stade de France, à assister à la finale de la Coupe de France entre Lyon et le « Petit Poucet » Quevilly (dont le premier supporter sera un certain François Hollande) - a regardé la Une, salué l'extraordinaire performance de Beamon et, devant la caméra de BFM-TV, il a tiré, à sa façon, la « morale » de l'histoire : « Les records sont faits pour être battus. On ne peut être triste que quelqu'un d'autre prenne votre place, surtout quand on a établi comme Beamon un tel record. C'est la règle pour le sport, la règle politique, la règle pour la vie ».

 
Jamais, au travers de ce parallèle implicite entre Beamon et lui, Sarkozy n'avait jusqu'ici évoqué aussi précisément (mais de façon détendue, et même avec le sourire) l'hypothèse de son échec le 6 mai. Son idée, transparente : avoir « l'esprit sportif », c'est - il l'a dit - se battre jusqu'au dernier moment et même jusqu'a la dernière seconde pour « gagner », mais c'est aussi savoir, que, tôt ou tard, la roue tourne. Et s'il y a défaite, il faut savoir l'accepter. Sportivement.    

Hollande félicite Sarkozy

Interrogé à Bourges sur cette déclaration de Nicolas Sarkozy, François Hollande a salué le parallèle qu'il avait établi entre le sport et la politique : « C'est un bon principe de reconnaître qu'une course peut être gagnée une fois, par forcément deux. D'une certaine façon, Nicolas Sarkozy, sur le plan sportif, a rappelé une règle qui s'appelle le fair-play. Sur le plan politique, cela s'appelle l'alternance. »

source france soir