Présidentielle : Pour Zebda, Hollande "va gagner!"

En déplacement au Printemps de Bourges avant un meeting à Limoges vendredi soir, le candidat socialiste a réaffirmé sa volonté de protéger la création et a reçu le soutien du groupe toulousain Zebda.

Le candidat socialiste prône l'ouverture de "l'acte II de l'exception culturelle

« J'étais là déjà il y a 15 ans, ce qui démontre deux réalités : une fidélité et un vieillissement », a plaisanté François Hollande vendredi matin au Printemps de Bourges (Cher). Visiblement détendu, le Corrézien a rendu hommage au festival créé en 1977. « Ce Printemps de Bourges est une création exceptionnelle », a-t-il jugé avant de regretter que les questions culturelles aient été éclipsée de la campagne présidentielle.

« La culture n'est pas simplement une émotion, une élévation de l'esprit, c'est également une contribution au développement économique », a-t-il affirmé. « Je veux rappeler le soutien qu'en cas de victoire nous lui accorderions », a-t-il ajouté avant d'évoquer son programme en la matière (« crédits » alloués par les collectivités locales et « loi d'orientation sur le spectacle vivant »).Partisan d'un dépassement de la loi Hadopi, le candidat socialiste prône l'ouverture d'un « nouveau temps qui sera l'acte II de l'exception culturelle pour lutter contre les contrefaçons et permettre de rémunérer, comme il convient, les auteurs, tout en permettant l'accès du plus grand nombre à la culture ».

« C'est un pari », a-t-il admis avant d'assurer qu'il « reviendra » pour le prochain festival. « Il vous est arrivé d'accueillir un président ici... Un seul... Je crois qu'il s'appelait François ! Alors je souhaite qu'un François puisse revenir l'année prochaine », a-t-il lancé.

"Il va gagner !"

Après avoir rencontré les professionnels du spectacle, François Hollande a assisté aux répétitions du groupe Zebda. « Il va gagner ! », a aussitôt clamé le groupe toulousain. «"Second Tour" est le titre de leur album, c'est aussi le titre du mien », a souri le candidat socialiste. Questionné sur le profil de son futur ministre de la Culture, le Corrézien a écarté la possibilité de nommer un artiste. « Car la meilleure façon de défendre un budget, c'est de bien connaître les rouages de l'Etat », a-t-il assuré.

Interrogé sur la déclaration de Dominique de Villepin se disant « effrayé » par la campagne de Nicolas Sarkozy, François Hollande s'est montré prudent. « Je ne veux pas essayer de récupérer ou d'instrumentaliser les déclarations qui sont faites par des personnes que je connais, que je sais de bonne foi mais qui ne sont pas de ma famille politique », a-t-il souligné.

Saluant un parallèle effectué par Nicolas Sarkozy entre sport et politique, le candidat socialiste a considéré que c'est un « bon principe que de reconnaître qu'une course peut être gagnée une fois, pas forcément une deuxième fois ». « La règle » est de se faire prendre sa « place » à un moment ou à un autre, avait déclaré un peu plus tôt le président sortant au quotidien L'Equipe

source france soir