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grincheuxmarrant
12 juin 2012

Morano lance un appel aux électeurs du FN : Le Pen ironise, l'UMP s'interroge

Nadine Morano (UMP), menacée dans sa circonscription de Toul (Meurthe-et-Moselle) n'a
Nadine Morano (UMP), menacée dans sa circonscription de Toul (Meurthe-et-Moselle) n'a "aucun état d'âme" à en appeler aux électeurs du Front national pour qu'ils se retrouvent sur sa candidature. | Frederick Florin
«Je n'ai aucun état d'âme à en appeler aux électeurs du FN». Comme elle l'avait fait dimanche, Nadine Morano, menacée dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle, a exhorté lundi les électeurs du parti de à «se retrouver sur (s)a candidature».
 «C'est pas une question d'accord, c'est une question de partage de nos valeurs», a souligné sur Europe 1 l'ancienne ministre, qui a totalisé 34,3% des voix contre 39,3% à son adversaire et 16,45% au candidat battu du FN. Et d'énumérer les «valeurs» qu'elle partage avec ces électeurs : «La maîtrise de l'immigration», «l'opposition au droit de vote des étrangers», «la protection des frontières en Europe». 

VIDEO. Morano lance un appel aux électeurs du FN


 
Au , ces déclarations ont été commentées avec ironie. Nadine Morano «a été touchée par la grâce», a réagi Marine Le Pen lundi lors d'une conférence de presse. La présidente du FN a précisé que la situation de la candidate UMP allait être examinée lors d'un bureau politique cet après-midi, avant de souligner que «Mme Morano n'a pas été économe en insultes à notre égard durant la présidentielle». «Je me souviens de la période des parrainages, pendant laquelle nombre de dirigeants de l'UMP considéraient normal que nous ne soyons pas présent», a rappelé Marine Le Pen, ajoutant qu'elle avait «tendance à pardonner trop vite».  

«L'UMP subit le terrorisme intellectuel de la gauche» tacle Aliot 

Nadine Morano «partage les mêmes valeurs que nous à quelques jours du second tour», a raillé pour sa part Florian Philippot sur Europe 1. Alors que l'UMP va devoir se positionner face au parti frontiste, qui reste en lice dans une soixantaine de circonscriptions, le porte-parole du FN pour les législatives a relevé sur i-Télé que «la base de l'UMP» montrait «des signes d'intérêt» pour «les idées patriotes que nous portons». «J'espère qu'il y aura une distorsion moins forte que d'habitude entre l'UMP et sa base», a-t-il poursuivi.

«Dans de nombreuses circonscriptions et par exemple dans la Somme, dont je suis issu, les voix du FN vont être très importantes pour un certain nombre de candidats UMP. On va voir ce qu'ils vont faire aussi. Est-ce-qu'ils vont demander ces voix ou pas?», a renchéri Wallerand de Saint Just, trésorier du Front national, sur Canal +. Louis Aliot, vice-président du FN, s'est lui adressé directement à l'électorat de l'UMP : «Un député de droite ou de gauche supplémentaire, ça ne servira à rien», leur a-t-il lancé sur France Info, estimant que «l'UMP subit le terrorisme intellectuel de la gauche depuis maintenant trente ans».

A l'UMP en revanche, la position de Nadine Morano est loin de faire l'unanimité. Après avoir salué «la personnalité formidable» de la députée sortante, Jean-François Copé lui a apporté sur Europe 1 «tout (s)on soutien». «Nous nous adressons aux électeurs du FN, sans passer d'accord avec leurs dirigeants», a souligné le secrétaire général de l'UMP à quelques heures d'un bureau politique extraordinaire qui doit débattre de sa position vis-à-vis du FN. Souhaitant que cette «discussion soit très ouverte», il a conclu : «Est-ce qu'il faut soutenir un candidat du PS qui fait alliance avec l'extrême gauche de Mélenchon ? Je n'en suis pas sûr».  

VIDEO. Opposé à un accord avec le FN, Copé soutient Morano


«A priori je ne partage pas les mêmes valeurs», a estimé pour sa part Henri Guaino sur BFMTV. Répétant son opposition à une alliance avec le Front National, l'ex conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a déclaré : «On peut parler de la nation de différentes façons, moi j'ai une conception de la nation ouverte sur les autres. Comme disait le général De Gaulle : le patriotisme, c'est aimer son pays. Le nationalisme, c'est détester celui des autres.» Même son de cloche du côté de Bruno Le Maire. Il n'y aura, «je le souhaite en tout cas, ni accord, ni entente, ni discussion avec le FN», a souligné sur Canal + l'ancien ministre de l'Agriculture, en précisant que c'est la position qu'il défendrait dans l'après-midi au bureau politique de l'UMP. «Pas d'accord avec le Front National, pas d'accord d'appareils, on n'a pas les mêmes valeurs, pas la même idéologie», a aussi fait savoir Rachida Dati sur France Info.
 
source le parisien
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