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grincheuxmarrant
25 juin 2012

Euro 2012: "Et si les problèmes des Bleus avaient commencé avec Zidane?"

Euro 2012: "Et si les problèmes des Bleus avaient commencé avec Zidane?"

EQUIPE DE FRANCE - "Et si la matrice de ces comportements déviants et inacceptables n'était ni plus ni moins que le fameux coup de boule de Zidane à Materazzi?", s'interroge notre contributeur Vincent Philippart.

Les Bleus à l'Euro? "Un bilan sportif mitigé et un bilan moral désastreux", juge notre contributeur Vincent Philippart. Faut-il y voir, comme lui, une suite logique au coup de boule de Zinedine Zidane en 2006? 

[Express Yourself] Le bilan sportif mitigé des Bleus à l'Euro s'est donc logiquement effacé devant le bilan moral désastreux, les images et éclats de voix piteux de certains joueurs. Le "ferme ta gueule" de Nasri contre l'Angleterre, l'insolence et l'irrespect de Ben Arfa vis-à-vis de Laurent Blanc dans le vestiaire après la Suède, le "ma vaffanculo" de Menez à l'arbitre contre l'Espagne, le geste de mépris et d'irrespect du même Menez vers son capitaine Lloris, les insultes particulièrement vulgaires de Nasri en zone mixte en guise d'au revoir... Deux ans à peine après Knysna, et malgré les discours de repentance sur le mode "cette fois-ci on a compris", le sentiment d'un retour à la case départ prédomine, renforcé par la symétrie du bilan sportif de Laurent Blanc (2 défaites pour commencer, 23 matches sans défaite ensuite, 2 défaites pour finir). 

En réintégrant les fautifs de Knysna, on a donné le signe que les pires comportements pouvaient être effacés 

Pendant deux ans de patiente reconstruction, on avait fini par croire que l'affaire du bus était un ouragan exceptionnel qui avait emporté jusqu'aux plus raisonnables -comme Toulalan. On sait aujourd'hui que le mal est profond: certains semblent croire qu'un joueur de foot, a fortiori célèbre, peut tout se permettre en raison de son statut, insultes, gestes déplacés, mouvements d'humeur, réactions excessives, irrespect, égoïsme, individualisme...  

Ceux-là semblent se comporter comme si tout leur serait pardonné, comme si rien n'allait vraiment laisser de traces, comme si leur image de joueur, leur dignité d'homme, leur honneur même, n'était pas en jeu. En réintégrant les fautifs de Knysna, on a donné le signe majeur que les pires comportements pouvaient être effacés, en pensant que les mêmes causes ne produiraient plus les mêmes effets. 

Et si la matrice de ces comportements déviants et inacceptables n'était ni plus ni moins que le fameux coup de boule de Zidane à Materazzi?  

Ce soir-là, devant la planète entière, devant des millions d'enfants, devant tous ceux qui, devant leur télé, étaient en centre de formation, à l'aube de leur carrière professionnelle, le roi Zidane a commis l'irréparable, un geste qui constitue un sommet d'égoïsme, d'individualisme, d'irrespect, un mouvement d'humeur particulièrement excessif et violent. 

On revoit la sortie de Zidane passant près de la Coupe, au ralenti: la défaite est nichée là, totale. Qu'est-il advenu ensuite? Certes Zidane a été pointé du doigt par quelques-uns, perdu à jamais son aura auprès d'autres, terni un brin son histoire. Mais l'écrasante majorité des acteurs du foot, des champions, des politiques, des journalistes, du peuple français, lui a immédiatement pardonné, lui cherchant toutes les excuses possibles, accablant l'italien pour des propos banals (répréhensibles, mais banals), absolvant l'idole de son geste im-par-don-nable. La compromission jusqu'à l'écoeurement, le renoncement aux valeurs essentielles et fondatrices, pour service rendus à la nation.  

Devant leur télévision ce soir-là, ceux qui allaient devenir les joueurs majeurs de l'équipe de France, singulièrement la "génération 87" (Nasri, Ben Arfa, Ménez, Benzema...) sacrée championne d'Europe des moins de 17 deux ans plus tôt et à qui on promettait déjà l'Olympe des yeux fermés, assistait à cette démonstration irréfutable: les pires gestes n'ont pas de conséquence notable. 

Ils n'ont même pas vu ceci: avec de tels gestes, de telles attitudes, la France perd. Et elle perd gros, et toujours.

source l'express

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grincheuxmarrant
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