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grincheuxmarrant
30 avril 2012

Présidentielle : Ségolène Royal refait le match de 2007

À deux jours du débat d'entre-deux-tours, l'ancienne candidate PS revient sur sa "colère" face à Nicolas Sarkozy et prodigue quelques conseils à son successeur, François Hollande.
 
En 2007, Ségolène Royal estime avoir été victime de "misogynie politique".
En 2007, Ségolène Royal estime avoir été victime de "misogynie politique".
 
De chaque débat d'entre-deux-tours restent gravées dans les mémoires une petite phrase ou une posture. Du débat de 2007, les Français retiendront la «colère» de Ségolène Royal. À deux jours du débat qui opposera cette fois-ci François Hollande à Nicolas Sarkozy, l'ancienne candidate du PS est revenue lundi sur ce fameux épisode.

Le débat «a parfois été réduit, à deux où trois scènes», a regretté sur BFMTV la présidente de Poitou-Charentes, évoquant ce moment où elle s'est «indignée» à propos des enfants handicapés. «On ne se livre pas à des opérations de mise en scène dans des moments aussi intenses et aussi lourds à porter (...) C'est une vraie indignation», s'est-elle défendue. «Je voyais déjà que Nicolas Sarkozy ne disait pas la vérité», a-t-elle taclé. Si Ségolène Royal a bien un regret c'est donc «de ne pas avoir mieux expliqué les raisons de cette indignation». «Parce qu'elle a été caricaturée», assure l'ancienne candidate.

"C'est cela que j'aurais dû répondre à Sarkozy"

Rétrospectivement, Ségolène Royal juge avoir été victime de «misogynie politique». «Nicolas Sarkozy a sauté sur l'occasion pour dire: "Vous perdez vos nerfs". Parce que quand une femme s'indigne, c'est la misogynie de la politique, elle perd ses nerfs. Quand un homme s'indigne, c'est un signe de virilité», analyse-t-elle. «Je veux que les femmes politiques aient le droit de s'indigner, sans qu'on leur dise : "Madame vous perdez vos nerfs"», clame-t-elle. Et d'ajouter avec un parfum de revanche : «C'est cela que j'aurais dû répondre à M.Sarkozy! Un peu moins de mépris, un peu moins de condescendance.»

Autre sujet de société, autre regret. Ce jour-là, Ségolène Royal propose que les policières qui ont été victimes de viol puissent être «raccompagnées chez elle». «Nicolas Sarkozy a cherché à me ridiculiser», dénonce-t-elle. «Il s'est moqué de moi», a-t-elle insisté au micro de Jean-Jacques Bourdin, avant de raconter que la policière dont il avait été question en 2007 «s'est suicidée, il y a quelques mois». Et d'interroger, comme pour envoyer (cette fois-ci) son adveraire dans les cordes : «Que vaut le cout d'un taxi collectif, ou d'une organisation différente des services de police (…) par rapport aux viols et aux suicides de plusieurs femmes policières ?»

"Rendre les coups"

À l'attention de François Hollande, Ségolène Royal ne tarit donc pas de préconisations. Si elle conseille à son ancien compagnon «de rester dans sa ligne» et «d'éviter les pièges» de «la surenchère qui risque de dégrader le débat», elle l'encourage aussi à «rendre les coups qu'il reçoit puisque ce match est conçu entre deux hommes».

«Sarkozy ne se comportera pas avec lui comme il s'est comporté avec moi. Parce que je suis une femme, il ne m'a même pas regardé en face», souligne-t-elle. Dernière recommandation : la présidente de Poitou-Charente enjoint le candidat socialiste à prêter attention à l'après-débat et à «l'interprétation médiatique» dont elle avait souffert en 2007. Le candidat socialiste suivra-t-il ses conseils à la lettre ? Réponse, le 2 mai.

source france soir

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grincheuxmarrant
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